Magazine Le Mensuel

Nº 2883 du vendredi 8 février 2013

HORIZONS

La Barbade. Destination paisible et éclectique

 

L’île paradisiaque de la Barbade offre quelque 110 kilomètres de plages qui font rêver. Sable blanc ou criques de sable doré, eaux cristallines et turquoise viennent lécher les criques de sable blond. Baignées par la mer des Caraïbes et l’océan Atlantique, les plages sont paisibles et idéales pour les visiteurs en quête de tranquillité ou les amateurs de sports nautiques. Il y en a pour tous les goûts! Embarquement immédiat pour un petit tour dans ce petit coin de paradis!

La Barbade est une île un peu à part dans le paysage caribéen, de par sa situation géographique. Elle est décalée de l’arc antillais, n’est pas volcanique mais calcaire, et cognée par de puissantes vagues atlantiques sur sa côte orientale. Plate ou presque, elle semblait toute désignée pour la culture de la canne à sucre. L’esclavage et le commerce de cet or blanc ont fait sa fortune et forgé son identité. Dès la fin du XVIIe siècle, on parlait de l’île comme «le plus riche arpent de terre au monde». Cette manne a permis l’édification de splendides demeures. Peu d’entre elles sont ouvertes à la visite, mais il reste une multitude de jardins tropicaux.

Richesse naturelle et historique
Destination réputée pour la beauté de ses plages, la Barbade vous offre un très grand choix de plages, toutes aussi belles les unes que les autres. De longues plages de sable blond aux petites criques cachées vous permettent de goûter aux plaisirs balnéaires!
La côte ouest, surnommée la Golden Coast, recèle de paisibles plages aux eaux turquoise et sable blond étincelant, lieux parfaits pour les voyageurs en quête de farniente… La plage du Cobblers Cove est un véritable lieu niché pour vivre vos vacances en toute intimité, tandis que la longue plage de l’hôtel Almond Beach Village est une palette de couleurs où le bleu de l’océan contraste merveilleusement avec la végétation des jardins de l’hôtel et le sable blond étincelant…
La côte sud est un endroit apprécié par les amateurs de planche à voile, car c’est ici que se rejoignent la mer des Caraïbes et l’océan Atlantique; la mer y est donc plus agitée… La côte est se révèle comme une merveille de la nature sauvage avec ses falaises rocheuses et ses puissantes vagues, véritable petit paradis pour les surfeurs. La côte nord est, elle, au relief très escarpé. Elle vous séduira par son côté totalement préservé, resté tel quel…
La qualité du service et de l’accueil barbadien ainsi que des prestations hôtelières ont fait la renommée de la destination… Les enseignes les plus prestigieuses ont ouvert leurs portes sur les côtes de la Barbade. Par ailleurs, les influences culturelles de la Barbade offrent aujourd’hui un mélange très éclectique aux voyageurs venus d’ailleurs… Le «melting-pot» culturel et culinaire de l’île vous fera voyager pour une expérience caribéenne unique. Des plats typiques au célèbre Rhum Mount Gay en passant par l’art «Bajan» et un patrimoine aux empreintes britanniques, vous serez conquis par cette terre chargée d’histoire aux paysages tropicaux! N’hésitez  pas à vibrer au son du calypso: ici, la musique fait partie du quotidien…

Du sport à gogo
La Barbade, c’est aussi la destination idéale des amoureux de sports nautiques. La mer, bien sûr, et le vent régulier durant toute la période de décembre à fin avril permettent la pratique de nombreux sports nautiques. La Barbade est l’endroit rêvé pour les surfeurs en mal de vagues. De plus, avis aux plongeurs, derrière la barrière de corail, les poissons tropicaux vous attendent, en particulier au Folkestone Marine Parc. Un grand nombre de centres de plongée sur l’île sont disponibles. Enfin, où que vous soyez sur la plage, les Bajans (les Barbadiens) vous proposeront de louer leurs jet-skis à l’heure. Pas besoin de chercher: ils viennent à vous!

Christiane Tager Deslandes

La Barbade by night
Même lorsque le soleil se couche sur la Barbade, la vie continue… et de plus belle. Peu importe l’endroit où vous vous trouvez, vous trouverez toujours un endroit où passer un bon moment et ce jusqu’aux premières lueurs de l’aube. Que ce soient les plages, les bars à sport, à vin ou à tendance reggae, il y en a pour toutes les envies.
Voici une liste, certes pas exhaustive, des endroits à visiter:
– Baxter’s Road: cette rue offre une ambiance typiquement barbadienne à travers sa musique, son ambiance surchauffée et sa gastronomie locale.

-1st street et 2nd street à Holetown: mêlant les cuisines italienne, indienne, barbadienne ou encore française, ces deux rues vivent au rythme des concerts et des senteurs des restaurants qui s’y trouvent.
-Le «fish fry», poisson frit d’Oistins: dans la partie sud de l’île et plus précisément le comté de Christ Church, se trouvent les spécialistes des fruits de mer et fruits locaux, dans le petit village d’Oistins. Chaque vendredi et samedi soir, les visiteurs peuvent déguster la spécialité locale: le «fish fry», reconnu aujourd’hui comme un véritable événement culturel.

Carte d’identité
– Superficie: 430 km².
– Population: 287733 habitants (estimation à l’été 2012), appelés Bajans.
– Ethnies: la population est noire, d’origine africaine, à 93 % ; ajoutez à cela 3,2 % de Blancs (d’origine anglaise), 2,6 % de métis, 1 % d’Indiens.
– Capitale: Bridgetown.
– Régime: démocratie parlementaire, membre du Commonwealth.
– Chef de l’Etat: la reine Elizabeth II d’Angleterre, représentée par le gouverneur général Sir Clifford Straughn Husbands, en poste depuis 1996.
– Chef du gouvernement: Freundel Stuart, depuis le 23 octobre 2010.
– Partis politiques: ils sont deux à se partager l’électorat bajan, tous deux ancrés à gauche – un cas peu commun à travers le monde! Le Democratic Labor Party (DLP) de l’actuel Premier ministre est le plus récent et le plus leftist des deux. Le Barbados Labor Party (BLP), qui représente plutôt le centre-gauche, a été défait en 2008 après quatorze années de gouvernement sous la coupe du très populaire Owen Arthur, qui proposa de faire de la Barbade une République parlementaire.
Langues: anglais (langue officielle) et bajan.

 



Expédition vers l’Antarctique
L’enfer blanc

Un aventurier anglo-australien et ses cinq équipiers viennent de refaire la même route que celle de l’explorateur Ernest Shackleton, qui rêvait d’explorer l’Antarctique, avant d’échouer en 1915. Tout ça à bord d’un simple canot de sauvetage et dans les mêmes conditions qu’il y a cent ans. Récit.

Le 19 janvier 1915, le rêve d’Ernest Shackleton part à la dérive. Parti à bord de l’Endurance, son navire est pris dans les glaces. Dix mois passent et la coque du bateau se retrouve littéralement broyée et aspirée par la banquise. Pour Shackleton et son équipage, l’enjeu est important: il faut survivre. Ils débarquent sur l’île de l’Eléphant, éloignée de toutes les routes maritimes de l’époque. Puis décident d’embarquer à bord d’un canot de sauvetage, mis à l’eau le 24 avril 1916, sur les rives de l’océan Austral. L’équipage finira par débarquer en Géorgie du Sud, le 9 mai, avant de se lancer dans une grande traversée de l’île à ski, afin de rejoindre la station baleinière de Stromness.
Cent ans plus tard, l’exploit est réédité. Cette fois avec l’aventurier australo-britannique Tim Jarvis et cinq équipiers.
Pour être dans les mêmes conditions, il a reconstruit une réplique exacte du canot de Shackleton, d’une longueur de 6,86 mètres, avec les mêmes gréements et les mêmes fonctionnalités à bord. L’unique concession acceptée par l’aventurier à la modernité est de se doter d’un équipement d’urgence.
L’équipage est donc parti à bord de son canot depuis Punta Arenas, au Chili, avant de relier l’île de l’Eléphant. De là, ils repartent vers la Géorgie du Sud le 17 janvier dernier. Avec pour seuls instruments de navigation, un sextant et… les étoiles. En mer, les vents atteignent jusqu’à 50 nœuds et les vagues plafonnent parfois à 7 mètres de haut. Et la distance à parcourir entre les deux îles, impressionnante: 1480 kilomètres. Sur le chemin, des obstacles parfois très périlleux, comme les baleines, sans compter les icebergs et les murs d’eau. «Il était impossible de rester au sec. La protection à la cire s’est révélée inefficace», a-t-il confié. «Sous le pont, le bateau était constamment humide et être de quart vous exposait directement aux éléments. Il est arrivé qu’une grosse vague balaye le pont. L’eau s’engouffrait par l’écoutille et trempait tout à l’intérieur», a raconté Tim Jarvis.
Le 3 février dernier, la fine équipe a débarqué sur la plage de Peggotty Bluff, à l’image de leurs prédécesseurs, cent ans plus tôt.
Au-delà du simple exploit de marin, Tim Jarvis a voulu par cet exploit, démontrer l’impact du changement climatique sur cette zone. L’homme a par ailleurs déjà réalisé des expéditions dans le grand Sud. «L’objectif de Shackleton était de sauver ses hommes de l’Antarctique, nous essayons de sauver l’Antarctique de l’homme», explique ainsi Tim Jarvis. Prochaine étape pour ces aventuriers des temps modernes? Rejoindre, pour trois d’entre eux, l’ancien port baleinier de Stromness où fut donnée l’alerte, en franchissant le cœur montagneux de l’île.

Jenny Saleh
 


Shackleton
L’expédition de Shackleton est inscrite dans les annales des débuts de l’exploration en Antarctique. Le Norvégien Roald Amundsen fut le premier homme à atteindre le pôle Sud, en 1911, suivi de l’Australien Mawson et du Britannique Robert Falcon Scott. Membre de l’expédition polaire de Scott en 1901, Shackleton et son mentor ont ensuite entretenu une rivalité sans merci. Scott trouvera la mort dans la défaite, en 1912, devancé de cinq semaines au pôle Sud par Amundsen. Shackleton est décédé dix ans plus tard d’une crise cardiaque au large de South Georgia island, au cours de sa quatrième expédition. Il est enterré sur l’île.

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