Magazine Le Mensuel

Nº 2859 du vendredi 24 août 2012

HORIZONS

La Caroline du Nord. Trésors historiques et culturels

Que sait-on vraiment de la Caroline du Nord, située au sud-est des Etats-Unis? Certes, cet Etat est connu pour son application de la peine de mort, son rejet du mariage homosexuel et pour ses positions conservatrices. Mais la Caroline du Nord dispose aussi de nombreux attraits touristiques et culturels. Découverte de cet Etat jadis décrit comme «la plus belle terre sous le ciel» et zoom sur la communauté libanaise.

Pauline Mouhanna, Etats-Unis
En quête d’aventure, de détente, de montagnes, de plages, de calme ou du brouhaha de la ville, la Caroline du Nord s’offre à vous. Divisée en trois zones principales, chacune de ses régions se particularise par ses propres richesses. A l’ouest, les Blue Ridge Mountains donnent la possibilité de profiter de loisirs en plein air. Dans la région orientale, le long de la côte se trouvent les plages de sable. Au milieu de l’Etat, les grandes villes de la Caroline du Nord telles que la capitale Raleigh ou Charlotte.
Avec ses très nombreux parcs, lacs et sentiers, ses diverses attractions gratuites, la capitale est l’un des meilleurs endroits pour y vivre et, bien sûr, des meilleures places à visiter. Très animée, ses atouts historiques et culturels sont à ne pas manquer. Son quartier Oakwood est construit sous le style victorien. Ici, se trouve un vieux cimetière où reposent des personnalités originaires de Raleigh et qui sont éminentes. Au centre-ville, presque chacun de ses bâtiments a une histoire à relater. La Maison historique Executive Mansion a été construite, pour sa part, entièrement  avec des matériaux de Caroline du Nord. A Raleigh également, plusieurs visites à des musées de renommée mondiale s’imposent. Le Musée de l’Histoire retrace de nombreux événements qui ont marqué cet Etat. D’abord, c’est ici que la première colonie anglaise dans le Nouveau Monde a été établie sur l'île de Roanoke en 1587. Par la suite, c’est ici que pour la première fois, l'or a été découvert dans le comté de Cabarrus en 1799. La Caroline du Nord  est en outre la première à disposer d’une université d'Etat ouverte aux étudiants en 1795. Autre musée, celui des Sciences naturelles. Sa collection est composée de 3 millions d'exemplaires permettant aux visiteurs de mieux découvrir la zoologie, la géologie et la paléontologie de la Caroline du Nord et du Sud-est des Etats-Unis. Raleigh est également très fière de ses sites culturels où les visiteurs s’empressent à se rendre. L’Université de la Caroline du Nord est réputée pour ses formations en agriculture, sciences de la vie, conception et ingénierie. Récemment, elle a été classée neuvième en tant qu’université publique aux Etats-Unis.

Charlotte, deuxième centre bancaire
Fondée en 1769, elle est nommée ainsi en hommage à la reine Charlotte, épouse du roi George III d’Angleterre. En 1799, la découverte de l’or attire de nombreux migrants dans la région. L’agriculture, la vente du tabac et du coton permettent à la ville de prospérer jusqu’à  la guerre civile. Après la guerre qui s’achève en 1865, le succès des chemins de fer lui permet de devenir la plus grande ville de la Caroline du Nord. Aujourd’hui, elle est le deuxième plus grand centre bancaire après New York. C’est durant la période s’étalant de 1970 à 1980 que l’industrie bancaire a pris de l’ampleur grâce à l’homme d’affaires Hugh Mc Coll. Ce dernier est derrière le jumelage de deux banques, celle de l’Amérique et de Wachovia. Mais outre ses atouts financiers, la ville est connue comme étant le lieu où se déroulent un très grand nombre d’événements. Chaque année, plus  de 65 000 occasions y sont organisées. Parmi les plus fameux, le festival de l’art du vin et de la cuisine ou encore le festival annuel de la renaissance, l’un des plus grands sur le plan national. P.M.

La communauté libanaise
120 ans sont passés depuis que la première vague de migrants libanais est arrivée en Caroline du Nord. Ayant quitté leur pays, ils ont choisi de se poser en Amérique, principalement pour améliorer leurs conditions économiques. La majorité de ces immigrés sont arrivés d’abord à New York et se sont dirigés par la suite en Caroline du Nord. En 1930, d’autres migrants ont quitté Tammana, Souk el-Gharb, Bakin ou encore Bétadine. Ils ont commencé par exercer le métier de colporteurs et ont ensuite ouvert leurs premières boutiques. Ils ont travaillé dans la restauration, comme grossistes, ou encore comme détenteurs de magasins de photo. Après la guerre qui a secoué le Liban, beaucoup quittent leur pays. Cette fois, ils partent de diverses régions et non pas d’une région précise. Mais tous œuvrent pour affermir le sens communautaire, que ça soit en organisant régulièrement des fêtes ou en participant à la vie civique. En effet, malgré leur nombre restreint, ils ont réussi à préserver leur patrimoine. Actuellement, 15000 Libano-Américains vivent en Caroline du Nord. L’un d’eux, l’homme d’affaires Moïse Khayrallah, a demandé au directeur du programme du Moyen-Orient au sein de l’Université de la Caroline du Nord et professeur au Akram Khater de créer un programme d’études dédié à la préservation et à la publication d’informations relatant l’histoire de la communauté libano-américaine en Caroline du Nord. Ce programme a déjà publié un documentaire.
Pour plus d’informations, se rendre sur ce site : http://ids.chass.ncsu.edu/lac/index.php.
 


 


 

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