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Nº 2889 du vendredi 22 mars 2013

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Liban Jazz accueille Tindersticks. Concert événement de l’année

Tindersticks dans le cadre de Liban Jazz: c’est bel et bien le concert événement de l’année. Le rendez-vous est fixé au mardi 2 avril, au Music Hall. Avis à tous les mélomanes, les billets sont limités!

C’est la ruée vers l’or; dès l’annonce du concert des Tindersticks à Beyrouth dans le cadre de Liban Jazz, l’impatience a commencé en attendant le mardi 2 avril, la date prévue pour ce concert exceptionnel. C’est que la bande à Stuart Staples fait partie de ces groupes adulés par un grand nombre de fans pour l’ambiance particulière qu’elle arrive à engendrer à chaque chanson, pour les sensations tellement profondes qu’elle suscite en chacun de nous, à chaque chanson. La musique, les Tindersticks la créent à leur manière, l’ont toujours créée à leur manière tellement particulière, loin de tout tapage médiatique, insoucieux des modes et vagues qui passent et formatent la scène internationale.
Il suffit de jeter un coup d’œil sur la page Facebook de l’événement, Tindersticks live in Beirut, pour saisir l’ampleur de ce concert et l’enthousiasme illimité qu’il a suscité auprès du public libanais. Karim Ghattas, le fondateur de Liban Jazz, avait affirmé au début du mois à Magazine, qu’avec «ce concert unique, ce sont les Tindersticks qui fêtent leurs vingt ans de carrière à Beyrouth, sur la scène du Music Hall. Tindersticks c’est un concentré de nuances, d’élégance et une présence sur scène. Leurs concerts font partie des expériences qui marquent pour toujours».
C’est en 1988 à Nottingham que l’aventure débute, d’abord sous la forme du groupe Asphalt Ribbons avant d’adopter le nom de Tindersticks dès 1992, regroupant Stuart Staples au chant, Neil Fraser à la guitare et David Boulter aux claviers, ainsi que le multi instrumentiste Dickon Hinchliffe, le batteur Alastair Macaulay et le bassiste Mark Colwill. Une année plus tard, avec la collaboration de l’ingénieur du son Ian Caple, ils sortent leur premier album intitulé Tindersticks qui fait immédiatement mouche, sacré même «Disque de l’année» par l’hebdomadaire anglais Melody Maker. Deux ans plus tard, ils sortent un deuxième album, également intitulé Tindersticks, avant d’entamer une longue et prolifique collaboration avec la réalisatrice française Claire Denis pour la composition de bandes-sons de plusieurs de ses films. Souvent comparée à Nick Cave, Nick Drake, Leonard Cohen ou Tom Waits, l’ambiance hypnotique et mélancolique qu’ils insufflent se poursuit tout au long des autres albums qu’ils enregistrent, jusqu’à leur séparation aux alentours de 2003, à la sortie de l’album Waiting for the moon. Pendant cinq ans, c’est le silence et quelques carrières solos. Et en 2008, Stuart Staples, David Boulter et Neil Fraser, accompagnés de l’ingénieur du son Ian Caple et d’autres musiciens, enregistrent l’album The hungry saw, suivi de Falling down a mountain et l’année dernière de The Something Rain, salué par la critique.
Selon Télérama: «Rien ne ressemble plus à un disque des Tindersticks qu’un nouvel album des Tindersticks. Jusqu’à ses différences. Car la particularité du groupe (…) a été de chercher à élargir son champ d’investigation, tout en restant fidèle à sa marque de fabrique, cette soyeuse et prenante musique d’ambiance, au groove hypnotique, aux orchestrations cinématographiques et à l’obsédant chant de crooner fracassé de Stuart Staples». Et pour vous donner un avant-goût de ce qui vous attend le mardi 2 avril, dès 21h, au Music Hall, voici un extrait d’un article de Libération à propos du concert de Tindersticks en mars 2012: dès les premiers instants du concert, «Stuart Staples, accompagné de cinq musiciens (guitare, basse, batterie, clavier, orgue), se fait chamane, de sa voix grave et suave. Très vite, la grand-messe noire prend la forme d’une séance d’hypnose collective sous l’autorité d’un chant soul plaintif d’une mélancolie abyssale. (…) Le temps s’arrête, rien ne semble bouger sur la scène. Les centaines de paires d’yeux sont happés par la lumière du timbre sombre de Staples. (…) Majoritairement de teintes blues et soul, ce The something rain show s’autorise même des visites en territoires trip-hop et jazz. A l’arrivée, une épopée rare de 90 minutes que la mémoire n’est pas à la veille de mettre au rancart». Vous êtes prévenus, rendez-vous au Music Hall, le mardi 2 avril, à 21h!

Nayla Rached
 

Billets en vente au Virgin Megastore: (01) 999666.

Discographie
1993: 1st Album.
1995: 2nd Album.
1996: Curtains.
1999: Simple pleasure.
2000: Sweat release.
2003: Waiting for the moon.
2008: The hungry saw.
2010: Falling down a mountain.
2012: The something rain.

 

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