Une centaine de projets de lois dorment dans les tiroirs du Parlement. Ce phénomène n’est pas nouveau, il s’agit désormais de la règle et non pas de l’exception. Le projet de loi sur la grille des salaires pourrait connaître le même sort tout comme la proposition de loi sur les anciens loyers qui trône sur la table des Commissions parlementaires depuis la fin de la guerre. Le ton a d’ailleurs été donné par plus d’un député. En ce qui concerne le secteur de l’énergie, particulièrement sensible compte tenu de son lien direct avec les besoins quotidiens vitaux de la population, on notera que des projets de loi n’ont toujours pas fait l’objet d’examen au Parlement, alors qu’ils ont été transmis depuis près de deux ans. A titre indicatif, on citera le cas du projet de loi portant sur l’autorisation du secteur privé de produire de l’énergie suivant le système de BOT, transmis à la Chambre en décembre 2010; le projet de loi revêtu du caractère d’urgence relatif à la création d’un gazoduc qui permettrait à l’Etat de faire des économies d’un milliard de dollars en rythme annuel; le projet de loi sur les voitures fonctionnant au gaz ou au mazout… Le projet de loi sur la création d’une autorité de régulation des marchés de capitaux a été approuvé par le Parlement… 12 ans après avoir été transmis! La pierre d’achoppement était celle de savoir sous quelle autorité de tutelle il fallait placer cet organe: la BDL ou le ministère des Finances.
Grille des salaires
58 milliards de livres par mois
Le réajustement des salaires des fonctionnaires du secteur public, à l’instar de celui consenti au secteur privé, coûtera à l’Etat 61 milliards de livres en rythme mensuel. Parallèlement, l’échelle des salaires coûtera au Trésor 58 milliards de livres de plus chaque mois. Des chiffres hallucinants qui vont grever davantage le budget si des sources de financement ne sont pas trouvées.