Le drame meurtrier de Ghina Mahmoud Abdel-Razzak a secoué le Liban. Ce nourrisson de trois mois est décédé à l’hôpital Sainte-Thérèse de Hadeth, à la suite des coups que son petit corps a reçus. Selon un médecin de l’hôpital, 23 fractures ont été relevées, dont certaines du visage et du crâne. Pas un seul de ses os n’a été épargné. Le père est arrêté. La mère aussi. Le ministre des Affaires sociales, Waël Abou Faour, affirme que toutes les mesures légales seront prises à leur encontre. Le nourrisson avait déjà été hospitalisé dans un autre hôpital, il y a trois semaines, pour des côtes cassées. Selon le rapport de cet hôpital, quelqu’un se serait assis sur la fillette par inadvertance. L’hôpital n’avait averti ni le ministère des Affaires sociales ni le Haut Comité pour l’enfance. Les coups infligés à ce petit corps de trois mois ont soulevé l’indignation générale. Jusqu’à quand l’enfance sera-t-elle autant négligée et maltraitée au Liban?