Magazine Le Mensuel

Nº 2853 du vendredi 13 juillet 2012

3 questions à...

Trois questions à Hicham Jaber. Général libanais à la retraite, chercheur

A chaque incident sécuritaire, le problème des datas des télécoms ressurgit. Comment l’expliquez-vous?
Les datas des télécoms signifient le contrôle de toutes les communications pour des raisons de sécurité d’Etat. Avec le développement technologique et électronique, surtout Internet et les communications téléphoniques, ce contrôle se fait électroniquement par les compagnies de téléphonie, mais sous la supervision de l’Etat. Le ministère des Télécoms est le garant de la sécurité des citoyens et du secret de ces informations.

Mais si la nécessité s’impose de fournir ces renseignements?
Parfois l’intérêt de l’Etat exige de fournir quelques datas, cela se fait selon la loi et suite à une décision judiciaire. Autrement, l’intimité des individus est violée.

Les services de sécurité n'ont-ils pas besoin de ces informations pour contrôler la sécurité du pays?
Certainement, ces services ont le droit d’avoir des informations déterminées mais avec l’accord du comité judiciaire concerné et sans que ceci ne nuise à la vie privée des citoyens. Une loi régit ce domaine, et le ministère des Télécoms ne peut fournir des datas sans avoir l’autorisation judiciaire. La raison d’Etat exige le contrôle des communications pour sauvegarder la sécurité des Libanais. Il est important que les données soient disponibles auprès de certains services de sécurité.

Arlette Kassas

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