Magazine Le Mensuel

Nº 3089 du vendredi 4 mai 2018

Supplément

AUF. L’avenir des jeunes Libanais en pleine floraison

Association d’universités réparties dans le monde entier, l’AUF compte actuellement plus de 850 établissements sur plus de 110 pays du monde entier. Son directeur régional, Herbé Sabourin, revient sur les missions et enjeux.

Nous couvrons tous les continents et toutes les régions du monde et nous sommes, pour le moment, l’une des plus grandes, si ce n’est la plus grande association d’universités au monde », précise le directeur régional, Hervé Sabourin. Ce que partagent les établissements de l’AUF, c’est la langue française. Pour être membre de l’AUF, il faut certainement avoir un rapport avec la langue française. L’AUF est répartie dans 10 grandes régions du monde entier, dont celle du Moyen-Orient, qui compte 15 pays. Le Liban compte le plus grand nombre d’adhérents (19) devant l’Egypte (14) et l’Iran (8). Sont également membres de l’AUF, entre autres, la Jordanie, la Palestine, l’Irak, les pays du Golfe, etc.

Enjeux et défis
La stratégie de l’AUF vis-à-vis de ces établissements, c’est de les accompagner dans l’amélioration de leurs objectifs. Elle s’inscrit dans le cadre de trois grandes missions: la formation universitaire (assurer une formation de qualité), la qualité de la recherche (renforcer la place de la recherche dans les institutions et établissements éducatifs), la gouvernance (permettre que les universités soient bien pilotées).
Ce sont surtout des enjeux sociétaux qui secouent la région du Moyen-Orient. Ces derniers se déclinent suivant de grands thèmes portant sur l’environnement, la santé publique, l’énergie et le développement durable. Les universités doivent y répondre, en étant des forces de proposition. Pour ce faire, il est impératif pour elles de se lancer dans la recherche. Il est, certes, évident que c’est aux décideurs politiques d’agir mais il revient aux universités d’offrir des solutions, par la recherche. Ainsi, l’AUF œuvre-t-elle à développer, au cœur des universités, des capacités d’expertise pour leur permettre de mener des travaux de recherche de qualité. Le deuxième axe majeur sur lequel l’AUF centre sa stratégie, c’est l’accompagnement à l’assurance-qualité, pour améliorer la qualité de la gouvernance des établissements. Ces derniers doivent être capables de se projeter dans l’avenir et de mettre en place des plans d’action. Le troisième défi que l’AUF cherche à relever concerne la question de l’employabilité des étudiants diplômés. «Dans un pays comme le Liban, près de 40% des diplômés n’ont pas d’emploi à leur sortie de l’université», précise M. Sabourin. «Cela pose des problèmes fondamentaux à la société environnante. La question qui se pose, par conséquent, c’est de savoir comment l’université peut contribuer à améliorer cette problématique», continue-t-il. C’est ici que l’AUF intervient à différents niveaux. Depuis plus de trois ans, l’Agence tend à renforcer les liens entre l’université et le monde socioprofessionnel. Elle est donc à l’origine de rencontre entre académiques, professeurs, dirigeants d’universités et d’établissements scolaires, étudiants et chefs d’entreprise. Aussi, l’AUF assure-t-elle le suivi, au sein des universités, pour la mise en place d’une politique d’insertion professionnelle. Avec tant de projets et d’initiatives, l’AUF ne peut être considérée que comme un moteur de changement dans un pays comme le Liban.

Natasha Metni Torbey

 

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