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Nº 2965 du vendredi 5 septembre 2014

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Orientalys à Montréal. Un voyage ici dans l’ailleurs

Quatre jours de plein air, de musique et de danse, de retrouvailles et de découvertes de cultures lointaines. C’est ce que propose le festival Orientalys organisé par le Festival du monde arabe, chaque été, sur les quais du Vieux port de Montréal.
 

Cette longue fin de semaine d’août (le 1er septembre étant chômé pour la fête du Travail en Amérique du Nord), ils ont tous répondu présents à l’appel… Tous ceux qui se reconnaissent de l’Orient. Qu’il soit moyen ou extrême. Que ce soit de l’Irak, de la Palestine, de la Turquie, du Maroc, de l’Algérie, de l’Egypte, de la Tunisie, de la Syrie, du Pakistan, de l’Inde, des Philippines, de la Mauritanie ou même de la Corée ou de
la Chine.
Un festival d’été qui propose une sorte de médina où stands, kiosques, attractions et gastronomie sont assurés par les membres des différentes communautés concernées. Un melting-pot aux effluves de café turc et de délices d’Orient, rythmé par la danse du ventre (objet de concours) et qui reflète la richesse des cultures dans cette ville bougrement cosmopolite.
Il a fallu les rouages du Festival du monde arabe, bien rodé aux importantes organisations, pour rendre compte de cette diversité. Et il en faut, pour assurer, pendant quatre jours, des activités qui se succèdent, se chevauchent et qui se distinguent par la provenance et la variété des prestations.
Pas tout à fait souk des grandes métropoles d’Orient, l’espace alloué dans un endroit névralgique de Montréal, truffé de touristes à cette période de l’année, a donné l’occasion aux visiteurs de déambuler d’un «pays» à l’autre, découvrant souvent des choses assez authentiques (on retiendra la broderie de la Palestine, la diseuse de bonne aventure, la confection de tarbouches) ou s’initiant à des pratiques inusitées en terre d’Occident (la henné, la calligraphie).
Plusieurs ateliers ont même proposé aux jeunes des jeux, des apprentissages inédits (comme celui de manier un instrument aux sonorités différentes ou même de prendre une photo en habit d’inspiration orientale… de quoi frimer sur Facebook).
Au travers des expositions, les images, objets et souvenirs proposés ont ravivé un peu la fibre nostalgique des immigrants et des résidents d’origine orientale qui se sont retrouvés et ouvert surtout des fenêtres aux curieux de ces régions éloignées.
Ponctuant la journée et culminant en soirée, les spectacles ont été surtout l’occasion pour les Montréalais de découvrir des formations venues d’Afrique, d’Asie et d’Europe qui ont réinventé les frontières en rapprochant les cultures et en les fusionnant (Dakha Band, groupe composé d’Algériens, de Nigérians et de Turcs ou le groupe italien Almoraima, syncrétisme réussi de musique andalouse et italienne).
Graciée par la nature (qui a alterné nuages et soleil), c’était un pari gagné pour cette quatrième édition d’Orientalys, qui a offert un salutaire dépaysement aux consonances d’échange et de tolérance.

Montréal, de Gisèle Kayata Eid

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