Magazine Le Mensuel

Nº 2977 du vendredi 28 novembre 2014

POLITIQUE

Kataëb: an 78. De la nécessité d’élire un président

Les Kataëb ont commémoré le 78e anniversaire du parti. A cette occasion, le président Amine Gemayel a centré son allocution sur l’échéance présidentielle. Il a appelé les chrétiens, en particulier, et l’ensemble des Libanais, à se retrouver autour d’une même table et à s’entendre sur l’élection d’un chef de l’Etat pour sauver les institutions, mais aussi la formule libanaise.

 

«Pourquoi ne pas organiser une séance de dialogue national et choisir tous ensemble d’élire un président de la République? martèle le chef suprême des Kataëb au cours de cette cérémonie au siège du parti à Saïfi. «Pourquoi les leaders chrétiens ne se réunissent-ils pas dans un premier temps, étant donné qu’ils assument une responsabilité particulière dans l’élection du chef de l’Etat?», a demandé Amine Gemayel. «Choisir de ne pas élire un président est une atteinte au régime politique, mais aussi à la formule libanaise. Nous seuls, en tant que Libanais, avons ce pouvoir», poursuit-il en insistant sur le fait que le rôle des instances étrangères, quelles qu’elles soient, est terminé. «Pourquoi leur permettre de nous dominer de nouveau, alors que nous avons tout fait pour les obliger à quitter notre territoire?», demande-t-il. Selon le président Gemayel, ces instances provoquaient nos divisions pour pouvoir intervenir au Liban, et aujourd’hui, nous créons nous-mêmes nos propres divisions pour les encourager à intervenir de nouveau sur notre territoire et dans nos prises de décision.
L’ancien président de la République insiste sur le fait que tous les efforts doivent être déployés pour garder le pays à l’écart des conflits régionaux. Il fait part de sa crainte de voir cette paralysie des institutions, notamment à la tête de l’Etat, conduire à un revirement «contre le régime, le Pacte et l’entité libanaise». «Reporter indéfiniment l’élection présidentielle est devenu une position stratégique dont l’objectif est de modifier la réalité et la République du Liban. Personne ne sortira vainqueur ni celui qui est fort ni celui qui puise sa force auprès d’autres, ni celui qui détient des armes, ni le chrétien ni le musulman», a-t-il conclu.
Un nombre important de personnalités étaient présentes à cette cérémonie dont le vice-Premier ministre Samir Mokbel, représentant le président du Parlement Nabih Berry et le Premier ministre Tamman Salam, l’ancien président de la Chambre Hussein Husseini, le député Ammar Houri, représentant les anciens Premiers ministres Saad Hariri et Fouad Siniora, le député Edgar Maalouf, représentant le chef du Bloc du Changement et de la Réforme Michel Aoun, le député Alaeddine Terro, représentant Walid Joumblatt, le député Fady Karam, représentant les Forces libanaises et leur chef Samir Geagea, une délégation des Marada venue de la part de Sleiman Frangié, une délégation du Tachnag, une autre du Ramgavar, ainsi que des ministres et députés venus de toutes les régions libanaises participer à la cérémonie.

Danièle Gergès

 

Le souvenir de Pierre Gemayel
Le parti Kataëb et la famille Gemayel ont commémoré l’assassinat de Pierre Gemayel par une messe célébrée en l’église Mar Mikaël à Bikfaya, dans la dignité et la nostalgie. Beaucoup de larmes ont coulé et la tristesse embuait les yeux des présents. Le président Gemayel a indiqué, dans son allocution, que «Pierre n’a pas vraiment disparu. Son âme nous guide dans les moments les plus pénibles. Du plus haut des cieux, il nous a orientés dans le but de réaliser des exploits. Ses compagnons l’attendent toujours et ressentent sa présence au sein des réunions que nous tenons régulièrement au sein du parti». Sept ans après cet assassinat, les coupables courent toujours, ce qui ne fait qu’ajouter à la peine de cette famille éprouvée. Il faut se rappeler que Pierre Gemyel avait été tué par des balles tirées sur sa voiture qui l’ont touché de plein fouet.
Parmi les présents, le vice-président de la Chambre des députés, Farid Makari, le député Jean Oghassabian, représentant le président Saad Hariri, le député Ahmad Fatfat, représentant le président Fouad Siniora, les députés du parti Kataëb, Elie Marouni, Nadim Gemayel et Fadi Habr et un grand nombre de personnalités.

 

 

 

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