Magazine Le Mensuel

Nº 3072 du vendredi 2 décembre 2016

Confidences hommes et femmes

Confidences personnalités

Mikati, le «swing» candidat
La nomination par l’ancien chef du gouvernement, Najib Mikati, de Saad Hariri au poste de Premier ministre, lors des consultations parlementaires contraignantes, et l’alliance entre les deux hommes aux dernières élections municipales, en mai, ont été interprétées comme les signes avant-coureurs d’une coopération aux prochaines législatives, à Tripoli. Mais il semble que M. Mikati, en bon pragmatique, n’a pas encore arrêté son choix. Si son cœur penche pour Saad Hariri, sa raison, elle, va vers Achraf Rifi, surtout depuis que ce dernier a remporté le scrutin municipal. C’est ce qui explique le flirt à distance enregistré récemment entre les deux personnalités tripolitaines. L’allié de M. Mikati à Tripoli, le député et ancien ministre Mohammad Safadi, est, lui, résolument favorable à une coopération avec Saad Hariri, jugeant le discours d’Achraf Rifi trop extrémiste.

Les reproches amers de Sejaan Azzi
Le ministre sortant du Travail, Sejaan Azzi, reproche au CPL et aux FL de ne pas lui avoir fourni une couverture politique après qu'il eut refusé de démissionner du gouvernement Salam, comme le lui réclamaient les Kataëb. A la suite de son refus d'appliquer la décision du parti, M. Azzi avait été radié. Amer, il se plaint d'avoir été abandonné à son propre sort par le CPL et les FL, bien qu'il ait «sacrifié (sa) carrière politique» pour les deux formations.

le 14 mars «est fini»
Interrogé par Magazine, l'ancien député de Zghorta, Samir Frangié, a révélé l'existence d'une «réflexion» sur la situation actuelle au Liban et dans la région entre des militants du 14 mars, dont l'ex-député Farès Souhaid, et des acteurs de la société civile.
Cette réflexion pourrait déboucher sur une initiative qui sera «plus qu'un document, mais moins qu'un nouveau mouvement politique», «Le 14 mars est fini en tant que mouvement, a déclaré M. Frangié à Magazine. Il n'en reste que la date. L'initiative en gestation s'adresse à l'ensemble des Libanais». Le but est, selon lui, de promouvoir une véritable réconciliation nationale qui ne se limite pas au compromis sur l'élection présidentielle. L'initiative devrait voir le jour dans les semaines à venir.     

Une provocation nommée Yaacoub
Il existe une raison peu connue du grand public de la colère de Nabih Berry à l’égard de Gebran Bassil. Selon une source bien informée, le président du Parlement n’a pas apprécié la participation de l’ancien député de Zahlé, Hassan Yaacoub, aux réunions du Bloc du Changement et de la Réforme. Le président du CPL a installé à ses côtés le «meilleur ennemi» du leader d’Amal, un geste interprété comme une provocation par les milieux de M. Berry.

Nouhad Machnouk
Le ministre de l'Intérieur et ancien journaliste est l'une des rares personnalités qui échappent aux flèches des critiques que se décochent les hommes politiques libanais. Il jouit de la confiance de son chef, Saad Hariri, et de l'estime du président Michel Aoun. Il est aussi respecté par le Hezbollah qui maintient un contact régulier avec lui. Il a, en même temps, de bonnes relations avec l'Arabie saoudite et avec l'Egypte.

 

 

 

Wiam Wahhab
L'événement, organisé par l'ancien ministre dans son village de Jahiliya, pour lancer les «brigades al-Tawhid», a donné lieu à un flot de commentaires ironiques aussi bien chez ses adversaires que chez ses amis. Présentés comme des «combattants», les hommes encagoulés qui ont défilé ont fait preuve de tant de maladresse et d'un manque de professionnalisme qu'ils ont été comparés à une compagnie de scout.   

Entre Aoun et le Patriarche
L’état de la relation entre le président de la République, Michel Aoun, et le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a suscité des inquiétudes dans les milieux ecclésiastiques et politiques, jusqu’à la visite du chef de l’Etat à Bkerké, le 17 novembre, suivie de celle du prélat maronite au palais de Baabda, à la tête d’une importante délégation d’évêques. Des observateurs ont souligné que le patriarche maronite avait tardé à féliciter en personne le président, et ont relevé le rendez-vous accordé par le chef de l’Etat à l’évêque maronite de Saïda et Deir el-Qamar, Elias Nassar, suspendu de son poste par Bkerké à la demande du Vatican. Pour empêcher qu’un froid s’installe durablement entre le patriarcat et le palais de Baabda au début du nouveau mandat, une démarche urgente a été entreprise et le président Aoun a décidé de se rendre à Bkerké, renouant avec une vieille tradition abandonnée, qui voulait que le président se rende au patriarcat juste après son élection.

Le niet de Husseini
L’ancien président du Parlement, Hussein Husseini, qui conserve les procès-verbaux des délibérations de Taëf, refuse toujours de rendre publics ces documents. Une personnalité religieuse chiite a intercédé auprès de lui, après les propos du président Nabih Berry sur le fait que la nomination d’un chiite à la tête du ministère des Finances est consignée dans ces procès-verbaux. Mais M. Husseini n’a pas accepté d’apporter la preuve confirmant les dires de son successeur.

Berry sacrifie son protégé
Nabih Berry comptait remplacer Ali Hassan Khalil au ministère des Finances par son protégé, l'avocat Wassim Mansouri. Mais après les critiques adressées par Bkerké, le CPL et les FL à M. Khalil, le chef du Législatif a décidé de le maintenir à son poste. «Personne n'impose à Amal les noms de ses ministres», s'est-il emporté. Résultat: Ali Hassan Khalil doit sa reconduction aux chrétiens et M. Mansouri son infortune à son mentor.  

 

L'école Nasrallah en Iran
Signe de l’estime et du respect que les dirigeants et une grande partie de la population iranienne vouent au secrétaire général du Hezbollah, le nom de Hassan Nasrallah a été donné à une école publique dans la région de Téhéran. La photo de l’enseigne de cet établissement scolaire, postée sur les réseaux sociaux, a suscité des commentaires contradictoires. Certains ont salué la décision du ministère iranien de l’Education; d’autres, au contraire, l’ont critiquée. Des sources proches du Hezbollah soulignent que c’est la première fois que le nom d’une personnalité libanaise est donné de son vivant à un établissement public en Iran.  

Bahia Hariri veut isoler Siniora
Rien ne va plus entre la députée de Saïda, Bahia Hariri, et son colistier Fouad Siniora. Selon des sources informées, «Sit Bahia» reproche à l’ancien Premier ministre son manque de loyauté. Elle le soupçonne d’avoir tenté de retarder le retour au Liban de Saad Hariri, encouragé la mini-fronde au sein du Bloc du Futur et essayé d’imposer son candidat, Mohammad Zeidane, pendant les dernières élections municipales, en mai. Bahia Hariri tente d’isoler Fouad Siniora à Saïda, mais la tâche ne sera pas facile.

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