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Nº 3076 du vendredi 7 avril 2017

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Culture

Nathalie Berriat. «Le XXIe siècle est celui de l’image»

Dans le cadre du mois de la Francophonie, Nathalie Berriat, directrice de l’Ecole de l’image Les Gobelins, était de passage au Liban. Magazine l’a rencontrée.

Vous avez évoqué la stratégie de développement à l’international des Gobelins, votre visite au Liban s’inscrit-elle dans cette trajectoire?
Nous avons noué un partenariat avec l’Alba l’année dernière, que nous avons démarré dans le domaine de la photographie, et cette année dans celui de l’animation. Nous avons décidé également de lancer ensemble une «summer school» cet été si on a le temps de la monter. L’idée c’est que sur les 15 premiers jours de juillet, nous puissions l’animer conjointement avec l’équipe de l’Alba, sur la thématique de l’animation, sachant que l’Alba s’occupera de la communication, pour drainer du public sur tout le Moyen-Orient. Un partenariat n’est pas juste une signature. Ce qui est intéressant c’est d’avoir des projets communs, des échanges d’étudiants, de professeurs, et ça prend du temps. C’est aussi une aventure humaine, des rencontres d’homme et de femmes qui vont petit à petit avoir plaisir à travailler ensemble, qui se retrouvent sur des valeurs communes, Je ne dis pas qu’on ne travaillera pas avec d’autres partenaires potentiels, mais aujourd’hui le partenaire naturel c’est l’Alba et on va avancer avec eux.
 
Est-ce l’Alba qui est visé en particulier ou, plus largement, le Liban?
Le Liban pour nous est un point assez stratégique. La Chambre de commerce ayant une école ici, il est naturel et plus facile de s’appuyer sur des partenaires locaux que de s’installer dans un territoire qu’on ne connait pas du tout. Puis le Liban est une zone francophone, il est intéressant pour nous d’y être présent, alors qu’on n’avait pas encore de présence en matière d’animation sur ces territoires-là.

A quel point l’image s’inscrit-elle dans le cadre de la Francophonie? 
Il n’y a pas de rapport, l’image aujourd’hui est universelle, elle est partout. Le XXIe siècle est le siècle de l’image.

Qu’est ce qui fait la particularité des Gobelins, classée première école au monde en cinéma d’animation depuis deux ans consécutifs?
C’est d’abord le talent de nos étudiants, puis il y a une vraie équipe pédagogique très impliquée et qui veille à faire grandir ces talents-là pendant la durée du cursus. On a une technologie de pointe, et c’est important, même si elle est au service de la créativité et pas l’inverse. On a une communauté d’anciens sur laquelle s’appuyer, des anciens très fidèles qui viennent régulièrement à l’Ecole, pour partager leur savoir-faire, leur expérience. Il y a une vraie dynamique mondiale en matière d’animation aujourd’hui, c’est un marché qui recrute, qui se développe.
 
Quel regard portez-vous sur ce marché-là? 
Je suis toujours un peu prudente. Il y a toujours eu des moments de développement très importants, aujourd’hui le marché est porteur, les studios recrutent, l’animation est un vecteur de communication qui s’est développé, il y a beaucoup de productions qui se font en 2D ou en 3D. Mais après, il ne s’agit pas d’ouvrir les vannes et de recruter n’importe comment et à tout va, de former des milliers et des milliers d’étudiants.

Jenny Saleh

 

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