Avocat de formation, Melhem M. Karam est l’auteur d’un premier roman d’amour intitulé La vie continue. Le livre vient de paraître dans sa deuxième édition après avoir rencontré un vif succès lors d’une première édition. Magazine a rencontré l’auteur.
La vie continue. De quoi s’agit-il exactement?
C’est une histoire d’amour entre un homme à une femme qui finiront par se marier. Le couple aura une fille unique qui, malheureusement, aura un problème de santé. Elle naîtra avec une malformation cardiaque et mourra jeune, à l’âge de 14 ans. La mère va plonger dans un immense chagrin étant de nature émotive et sentimentale. Car nous savons généralement que le cœur d’une mère est le plus fragile et le dernier à oublier. On ne peut pas oublier un tel malheur, mais on peut y faire face grâce à la foi. Le mystère de la force de cette mère sera uniquement la foi. La mère s’est convaincue finalement qu’elle doit accepter son destin qui n’est que la volonté divine.
A qui s’adresse ce roman?
Mon roman s’adresse à toute la famille, mais particulièrement aux jeunes adolescents qui doivent retrouver la foi pour dépasser les chagrins et les malheurs de la vie. Le principal message du roman est que la foi nous aide à dépasser nos malheurs. Celui qui possède la foi ne devrait jamais désespérer, même devant les chocs les plus durs et les plus inattendus, car la personne croyante doit toujours attendre le meilleur et le plus beau. Nous pouvons rencontrer des malheurs à n’importe quel moment. Et sans la foi, nous ne pouvons pas être plus forts et faire face à nos malheurs. Malheureusement, la grande majorité des jeunes d’aujourd’hui n’ont pas la foi nécessaire pour faire face aux coups durs de la vie.
Pourquoi une deuxième édition du roman?
La première édition du roman s’est vendue à près de 1500 exemplaires et le lot s’est épuisé rapidement. J’ai voulu alors renouveler l’expérience et lancer une deuxième édition à la fin de 2011, pour répondre aux demandes des lecteurs qui n’ont pas eu l’occasion de lire le premier livre. Mon roman comporte un message important pour les jeunes adolescents et ce message était ma seule motivation à écrire.
Est-ce un livre autobiographique?
On me pose souvent cette question. Mon roman est de la pure fiction. Ce ne sont pas des faits réels que j’ai vécus personnellement, bien que c’est une histoire vraisemblable et qui peut arriver à chacun de nous à n’importe quel moment. Les malheurs peuvent toucher tout le monde et font partie de notre vie quotidienne.
Vous insistez dans votre roman sur la morale…
La morale est une condition inéluctable pour la façon de penser, de vivre ou de se comporter. Nous ne pouvons pas vivre sans la morale. Et surtout la morale chrétienne. La religion chrétienne est si belle. Nous sommes en train de perdre la morale chrétienne qui est très belle. De nos jours, les jeunes sont éduqués d’une façon différente de la nôtre. Les habitudes, la façon de penser et les mœurs ont beaucoup changé. On assiste à une décadence des mœurs. L’autorité parentale est absente. L’adolescent se prend pour un adulte. Ce phénomène est universel. Il se retrouve dans la majorité des familles. Cela est probablement dû à la guerre du Liban où les gens avaient une autre préoccupation.
Un dernier message?
Il faut que les jeunes retrouvent un intérêt pour la lecture. De nos jours, les jeunes n’ont pas la patience de lire un livre. La majorité des jeunes Libanais n’ont malheureusement ni l’envie ni l’habitude de lire un livre alors que la lecture comporte de nombreux avantages. Elle nourrit l’esprit, éduque l’âme et élargit nos connaissances. Le style de mon roman est simple, direct et accessible aux jeunes.
Propos recueillis par NADA JUREIDINI
L’auteur en bref
Juriste et avocat à la Cour, Melhem M. Karam a à son actif plusieurs ouvrages de droit dont l’un, Les lacunes du droit, a obtenu le prix Saïd Akl. Avec La vie continue, il signe son premier roman en langue française.