Sensibiliser les élèves âgés de 9 à 11 ans aux habitudes alimentaires saines et à un mode de vie plus actif. Tel est l’objectif du programme Ajyal Salima qui vise une meilleure connaissance de base portant sur la nutrition à travers des sessions instructives.
Une amélioration significative des habitudes alimentaires chez les jeunes écoliers a été notée deux ans après le lancement du programme lancé conjointement par l’Université américaine de Beyrouth (AUB) et Nestlé avec le soutien du ministère de l’Education. Le programme a déjà atteint 2389 étudiants dans vingt établissements publics et huit écoles privées à travers le Liban. Les sessions instructives, réparties sur une période de trois à quatre mois, comprenaient l’apprentissage interactif et des travaux pratiques sur la nutrition, l’alimentation saine et l’activité physique, ainsi que des questionnaires conçus dans le but de suivre le progrès des enfants après le programme.
Les points importants d’une analyse préliminaire portant sur les comportements des étudiants avant et après le programme quant à leur façon d’aborder les clés d’une alimentation et d’une hygiène de vie saine, démontrent une amélioration de 50% sur les tests de connaissances, une montée de 40% pour atteindre un taux impressionnant de 100% des enfants comprenant que «l’eau est le meilleur liquide pour le corps». Une augmentation considérable au niveau des enfants qui reconnaissent la nécessité de manger tous les jours cinq fruits et légumes a été également notée, passant de 10% auparavant à pratiquement 70% grâce au programme.
Au niveau de l’amélioration des habitudes alimentaires, des changements notables ont particulièrement été constatés quant à la baisse de la consommation de chips, passant de 65% à 42%, et à la baisse de la consommation de boissons gazeuses chutant de 28 à 19%. Les étudiants qui consommaient de façon quotidienne des chips ont réduit leur consommation pour passer à une logique de «pas tous les jours». Ils ont augmenté leur consommation de fruits, de salades et de légumes cuisinés, ceux qui auparavant n’en consommaient qu’une fois par jour, ayant depuis doublé ce chiffre.
Problème de sédentarité
Les comportements sédentaires, comme regarder la télévision ou jouer à des jeux électroniques n’ont pas encore évolué significativement chez les participants au programme. C’est du moins ce qu’affirme Carla Habib-Mourad, coordinatrice du programme, qui attribue ces résultats au fait que ces courtes périodes de trois mois ne sont pas suffisantes pour induire et constater des changements de comportement mesurables. L’intérêt encore limité des parents quant à l’instauration de routines alimentaires et des exercices physiques et la faible accessibilité des endroits consacrés à la pratique du sport sont particulièrement en cause.
La directrice du programme et doyenne de la Faculté de l’Agronomie et des Sciences alimentaires à l’AUB (American University of Beirut), le Dr Nahla Hwalla, souligne que les études internationales démontrent que 30% des préscolaires obèses, 40% des écoliers obèses et 80% des adolescents obèses deviennent des adultes obèses. Selon elle, les dernières données locales en 2009 indiquent que 18,6% des garçons et 8,6% des filles au Liban sont maintenant obèses, soit une hausse respective de 10,2% et 4,5% par rapport à 1997. Et donc près du double de taux d’obésité chez nos enfants passant de 7% à 13,7% au cours de cette période.
L’augmentation du taux d’obésité actuel signifie une élévation du nombre de maladies non transmissibles. Selon les statistiques, ces maladies toucheraient 69% de la population des pays en voie de développement dès 2020.
Le Dr Hwalla indique par ailleurs qu’un dépistage et une prise en charge précoces des enfants à risque et d’autres initiatives de prévention seront nécessairement inclus dans les prochaines étapes pour la lutte contre l’obésité enfantine et l’adoption d’habitudes alimentaires saines et d’un mode de vie plus actif.
NADA JUREIDINI
Quelques chiffres
Le Syndrome métabolique, une constellation de facteurs de risques cardiovasculaires comprenant l’obésité, l’hypertension artérielle et l’hypercholestérolémie est déjà répandu au Liban avec des estimations de 47% chez les enfants à 33% pour les adultes.
Un composé du vin rouge
Pour protéger les neurones
Le resvératrol, une molécule présente naturellement dans les raisins rouges et appartenant à la famille des polyphénols, donne au vin ses propriétés bénéfiques pour la santé. Cette molécule aurait un effet protecteur contre la maladie d’Alzheimer. Ses propriétés antioxydantes et son action contre le diabète, l’obésité et le cancer ont déjà été démontrées par les chercheurs. Une étude lancée récemment a pour but de vérifier la sécurité et la tolérance de cette molécule sur les participants dont la moitié prendra des comprimés de resvératrol pur administré deux fois par jour à des doses importantes et l’autre moitié un placebo.
Tabagisme passif
Des effets à vie
Exposer les enfants à la fumée de la cigarette augmentera leur risque de développer des troubles respiratoires. Ces symptômes persisteront en principe à l’âge adulte et cela même si le petit ne devient jamais fumeur, une fois parvenu à l’âge adulte. Les auteurs de l’étude se sont particulièrement intéressés à la prévalence de l’asthme, ainsi qu’à la survenue de symptômes comme une respiration sifflante ou l’installation d’une toux chronique. Une respiration sifflante qui s’installe dans l’enfance puis persiste à l’âge adulte, traduit des déficits pulmonaires fonctionnels.
Allergie à l’arachide
Valable aussi pour les cosmétiques
L’huile d’arachide utilisée en cuisine entre aussi dans la composition de nombreux produits d’hygiène et de beauté. Si vous êtes allergique à l’arachide, il est conseillé de ne pas utiliser des cosmétiques à base d’arachide. L’huile d’arachide aurait des propriétés réparatrices pour les peaux sèches, et elle est à la fois nourrissante et fortifiante pour les cheveux secs et fragiles. C’est pourquoi elle est souvent retrouvée dans les produits de soins pour la peau, les cheveux ou dans les baumes pour les lèvres. Les laits solaires en sont également richement pourvus.
Enceinte à 40 ans
Attention au surpoids
Pour les femmes qui vivent une première grossesse à 40 ans, garder la ligne préviendrait les complications liées à la grossesse selon une nouvelle étude. Si vous avez plus de 40 ans, vous êtes en bonne santé et n’êtes pas obèse, vous vous exposez à moins de risques de complications au cours d’une grossesse qu’une personne obèse du même âge. Parmi ces risques, un taux de césarienne plus élevé, des risques accrus de naissance avant terme, de diabète gestationnel et d’hypertension artérielle. Un indice de masse corporelle (IMC) situé entre 25 et 29,9 est considéré comme du surpoids, et une personne est considérée obèse à partir d’un IMC de 30.
La marche à bon pas
Contre l’hypertension
Une quantité modérée et réaliste d’activités physiques, comme la marche rapide, diminuerait les risques d’hypertension chez les personnes disposées génétiquement, selon une étude américaine. Le tiers des participants qui avaient un parent hypertendu avaient un risque de 20% plus élevé de faire de l’hypertension au cours des 5 ans de suivi. Mais leur risque diminuait de 34% lorsqu’ils faisaient régulièrement de l’exercice physique. Ceux qui étaient les plus actifs avaient un risque de 16% plus élevé que ceux qui étaient aussi actifs mais n’étaient pas disposés génétiquement.
Les antidépresseurs
Font plus de mal que de bien
Selon les auteurs d’une étude qui examine l’impact des antidépresseurs sur l’organisme dans son ensemble, ces derniers semblent faire plus de mal que de bien. L’utilisation répandue de ces médicaments est contre-indiquée. Les antidépresseurs visent à soulager les symptômes de la dépression en augmentant les niveaux du neurotransmetteur sérotonine dans le cerveau où il régule l’humeur. Mais la plus grande proportion de sérotonine produite par l’organisme est utilisée à d’autres fins, dont la digestion, la formation de caillots sanguins dans les sites de plaies, la reproduction et le développement.
NADA JUREIDINI