Magazine Le Mensuel

Nº 2854 du vendredi 20 juillet 2012

Confidences Liban

Confidences Liban

Législatives: les instituts de sondage s’activent
Les sociétés de sondage sont, d’ores et déjà, sollicitées par les leaders politiques, désireux de tâter le pouls des électeurs à l’approche des législatives de 2013. D’après un premier résultat, tous les pôles en vue du paysage politique sont logés à la même enseigne ayant perdu 40% de leur cote de popularité. Autre découverte émanant des sondages, dans les régions chrétiennes, ce sont les indépendants qui l’emportent aux dépens des partis, ce qui a pu amener certains leaders traditionnels à modifier leurs discours. Dans les milieux de l’opposition, on pense que si le CPL a inscrit à son crédit l’entente chrétienne qui s’est dégagée au Parlement autour de la question des journaliers, c’est parce que certains ténors, se sentant en perte de vitesse, tentent de récupérer la sympathie de l’électorat chrétien.

 

 

 

 

 

 

 

Un discours tout en nuances
Surprenantes positions affichées par le patriarche maronite sur la question des armes. Il a déclaré que celles-ci étaient aux mains des Palestiniens, du Hezbollah et des milices et qu’elles freinaient l’édification de l’Etat. Mar Béchara Boutros Raï a stigmatisé les parties qui œuvrent à paralyser les institutions et le gouvernement et, par conséquent, à bloquer la situation générale. Ainsi a-t-il appelé les responsables à agir. Des milieux de l’opposition ont interprété les propos de Mgr Raï comme un revirement par rapport à la ligne politique qu’il avait adoptée depuis son arrivée à Bkerké, et comme une nouvelle approche de certains sujets sensibles qu’il évitait d’aborder par le passé et qui avaientt envenimé ses relations avec certains leaders chrétiens. Une délégation du 14 mars s’apprête à se rendre bientôt à Dimane pour poursuivre, comme convenu, les échanges avec le patriarche.

 

 

 

 

 

 

Conseil de discipline pour les municipalités
Le ministre de l’Intérieur et des Municipalités, Marwan Charbel, a transféré devant le Conseil des ministres un projet de loi relatif à la création d’un Conseil de discipline chargé d’enquêter sur les infractions commises par les présidents et les membres des conseils municipaux et de vérifier comment les deniers publics sont dépensés. De nombreux citoyens ont, en fait, déposé des plaintes relatives à la gestion déplorable de certaines municipalités. Le ministre Charbel estime qu’un Conseil de discipline constitue un cadre légal et efficace pour les contrôler, vu qu’elles sont élues par les citoyens.

 

 

Cap sur le Nord pour l’armée
Mise au point d’un plan de déploiement de l’armée au Nord allant de Tripoli jusqu’à la ligne frontalière avec la Syrie en passant par le Akkar. Le déploiement à la frontière va de pair avec un positionnement à l’intérieur en vue d’assurer le ravitaillement et les échanges entre les soldats aux frontières et leur commandement à l’intérieur, sachant que la troupe sera postée en 55 points limitrophes pour empêcher tout viol de la souveraineté libanaise par les Syriens. Les députés et notables du nord, contactés par les responsables, ont salué cette initiative et formulé leur attachement à l’Etat, tout en exprimant le respect qu’ils vouent à l’armée garante de leur protection et de leur sécurité.

 

 

 

Rupture d’alliances
Les dernières prises de position du général Michel Aoun ne sont pas du tout appréciées du côté de Aïn el-Tiné. Les milieux du président Berry critiquent et blâment le général qui, disent-ils, a voulu “déclencher une bataille” pour rien, plutôt pour rompre “l’alliance” avec le Hezbollah et renoncer à “l’amitié” du mouvement Amal… cela pour des motifs d’ordre électoral. «Pourquoi cette campagne frénétique contre l’allié du Hezbollah et ses députés? Franchement nous n’avons pas saisi les raisons de ce boucan!», ajoutent les mêmes sources. «C’est la perspective des législatives qui canalise le courant aouniste qui veut prendre un nouveau tournant politique pour satisfaire son environnement.»

 

 

 

 

Le casse-tête du cheikh Assir
L’ex-Premier ministre, Fouad Siniora, a demandé au ministre Marwan Charbel, par téléphone, de mettre un terme au sit-in de cheikh Ahmad el-Assir à Saïda qui bloque les routes qui relient la ville à la montagne. Siniora a expliqué au ministre de l’Intérieur que les commerçants sont en colère parce que cette forme de protestation paralyse la vie économique à Saïda. Le président Najib Mikati, a lui aussi, réclamé la levée du sit-in, ce à quoi le ministre de l’Intérieur a répondu que ce ne sont pas les moyens qui manquent pour agir, sauf qu’il lui faut pour cela bénéficier d’une couverture politique. A l’ombre de cet alignement communautaire, l’affaire devrait être résolue non par la force, mais par une approche politique. Sinon toute démarche imprudente pourrait entraîner des conséquences et des complications, a ajouté le général Charbel en demandant si le cabinet serait à même de les assumer?

 

Données téléphoniques: un enjeu de taille
La salle d’écoute du réseau téléphonique, inaugurée au ministère des Télécommunications, supposée travailler pour le compte de l’Intérieur n’arrive pas à accomplir sa tâche à cause d’un manque dans les équipements de pointe. Equipements qui doivent servir à intercepter les communications via le rattachement des deux réseaux mobiles à cette salle. D’après un technicien, il existe des parties qui ne veulent pas activer ces installations supervisées par l’Intérieur afin que le réseau cellulaire reste lié au ministère des Télécommunications. Si les deux fournisseurs de mobiles sont connectés à la salle d’écoute, cela signifie que celle-ci détiendra toutes les données et n’aura plus besoin de les réclamer. Des composantes de la majorité gouvernementale ne veulent rien céder à ce chapitre et sont farouchement opposées à la perte de leur pouvoir de supervision des données.

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