Au bout de 95 jours d’une crise, qui a eu des répercussions négatives sur le gouvernement, mais aussi sur le courant électrique avec un rationnement draconien jamais vu que les Libanais ont vécu pendant de longs jours, durant des canicules d’été d’une rare violence, la solution est trouvée pour les journaliers de l’EDL.
De longs pourparlers avaient été entamés. Plus d’un leader est intervenu, les Libanais ont retenu leur souffle pendant des semaines. Devront-ils payer le prix du bras de fer engagé entre les journaliers et leur ministre?
Finalement, alors que l’on ne s’y attendait pas, un accord est conclu. Il est qualifié de «victoire pour les travailleurs», impliquant la levée immédiate du sit-in que les journaliers observaient depuis trois mois devant le siège central de l’office, à Mar Mikhaël.
Cet accord prévoit que les journaliers qui ont pris part au sit-in ne seront pas poursuivis en justice. Ils recevront leurs salaires des trois derniers mois de sit-in et auront le droit de prendre part au concours qui sera organisé sous la supervision du Conseil de la Fonction publique. Ceux qui y auront réussi seront incorporés dans le cadre, alors que les autres se verront verser des indemnités de fin de service.
En contrepartie des acquis des journaliers, ils devront lever le sit-in et restituer les factures d’électricité qu’ils ont retenues alors qu’ils étaient chargés de leur distribution et de l’encaissement pour le compte de l’EDL.
La fin du sit-in des journaliers, et la reprise des activités de l’EDL aideront-elles à améliorer le courant électrique ou les Libanais sont-ils amenés à apprendre à vivre avec une électricité déficiente ou inexistante?
Nº 2857 du vendredi 10 août 2012
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