Le sevrage tabagique
Lien avec une prise de poids?
Le sevrage entraîne une prise de poids de 4,7 kilos en moyenne, après un an d’abstinence. Le sevrage tabagique s’accompagne souvent d’une envie irrépressible de grignoter et d’une difficulté à ressentir la satiété en fin de repas. Mais les effets de l’arrêt du tabac sur la silhouette sont très variables d’un individu à l’autre. La prise de poids n’est donc pas inéluctable. Selon les chercheurs, un quart des anciens fumeurs auront pris moins d’un kilo ou auront maigri, un an après avoir mis fin à leur dépendance, tandis qu’un quart auront pris 8 kilos. Le fait d’avoir recours à une aide médicamenteuse ne diminue pas la prise de poids à un an.
Une boisson remède
Pour prévenir l’Alzheimer
Une boisson capable de ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer aurait été inventée par un médecin chercheur. Cette boisson peut aider à préserver la mémoire, contient de nombreux éléments nutritifs essentiels au cerveau et stimulerait la croissance des synapses, connexions entre les cellules et le cerveau. Les patients atteints par cette maladie qui ont participé aux travaux ont montré une amélioration aux tests de mémoire, alors que le groupe avec le placebo démontrait des pertes de mémoire. La boisson pourrait donc ralentir la progression de la maladie. Mais des essais cliniques plus avancés seront effectués pour voir si la boisson sera commercialisée et pourra être prise sans surveillance médicale.
Le gras
Bon ou mauvais?
Le gras est généralement mauvais pour la santé. Consommer les gras comme les gras trans, les huiles hydrogénées, les gras saturés et certaines huiles tropicales peut conduire à l’inflammation chronique et à la maladie. Il faut donc les éviter. Mais l’huile d’olive, de noix, de graines, l’huile végétale non transformée et les huiles non hydrogénées ainsi que les nouvelles sources de gras santé, sont des sources de matières grasses bénéfiques pour la santé qu’il faut consommer tous les jours. L’huile de noix de coco, l’huile d’avocat, le beurre de Karité ou les noix sont par exemple des aliments gras sains pour la santé.
L’inactivité physique
Un décès sur dix
Certaines maladies, telles que les cancers, les maladies cardiaques ou les diabètes, seraient principalement dues à l’inactivité physique. Presque autant de personnes meurent du manque de pratique physique que du tabagisme. Selon les chiffres dévoilés par une récente étude, 80% des adolescents de 13 à 15 ans et 31,1% des adultes de plus de 15 ans ne pratiqueraient pas le niveau d’activité physique recommandé par l’OMS (Organisation mondiale de la santé). Cette inactivité physique élevée peut s’expliquer par plusieurs facteurs dont la sédentarisation et les moyens de transport de plus en plus perfectionnés. La marche à pied et le vélo se pratiquent de moins en moins.
Les petits dormeurs
Plus exposés au risque d’AVC
Les personnes qui dorment moins de 6 heures par nuit augmenteraient leur risque d’être victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Le manque de sommeil nuit à la santé et les petits dormeurs multiplient par quatre le risque d’AVC. Ce lien peut s’expliquer par une perturbation hormonale. La privation de sommeil augmente les taux de cortisol, hormone du stress et facteur de risque cardiovasculaire. Le manque de sommeil constitue également un facteur de risque de diabète et d’obésité.
Entretenir les ongles
Signe de bonne hygiène
Prendre soin de ses ongles limite le risque de mycoses. Certaines carences en oligoéléments ou en minéraux peuvent avoir une répercussion sur l’état des ongles. L’entretien des ongles nécessite une alimentation variée et équilibrée riche en fruits et légumes, des soins réguliers, une hygiène et une attention quotidienne. Pour la santé des ongles, privilégiez les sources de protéines riches en acides aminés que l’on trouve dans les poissons, les œufs, la viande, le poulet, les lentilles ou les amandes.
NADA JUREIDINI
Le Syndrome hémolytique urémique
Une complication de la gastro-entérite
Deux fillettes du Hermel, âgées respectivement de 4 et 10 ans, ont été touchées par le syndrome hémolytique urémique, principale cause d’insuffisance rénale aiguë chez les enfants de moins de trois ans. Eclairage.
Le syndrome hémolytique urémique (SHU) est l’une des principales causes de l’insuffisance rénale aiguë et chronique chez les enfants. Les reins s’arrêtent de fonctionner. Ce syndrome est causé par une maladie gastro-intestinale qui se manifeste à la suite de la contamination de la viande par une souche spécifique de bactérie E.coli. La contamination de l’aliment provient le plus souvent d’une hygiène défectueuse lors de la traite ou de l’abattage des animaux. Les viandes hachées constituent un risque majeur en raison d’une possible contamination de ces bactéries lors de l’opération de hachage. Cette bactérie touche principalement les enfants et les personnes âgées. Parmi les symptômes du SHU, on note une fatigue, une pâleur de la peau et une diminution du volume urinaire. Les enfants atteints d’une maladie gastro-intestinale à l’E.coli doivent être surveillés étroitement afin de détecter tout signe de SHU. La dialyse est souvent nécessaire dans certains cas comme celui des deux fillettes touchées par la maladie. Pour prévenir la gastro-entérite à l’E.coli, il est recommandé entre autres, de ne jamais manger de bœuf haché qui n’est pas assez cuit. Il faut également se laver les mains après avoir préparé de la viande afin d’éviter de propager la bactérie de la viande à d’autres aliments et éviter de décongeler la viande sur le comptoir de la cuisine. Pour prévenir la transmission de personne à personne, il faut également suivre de bonnes pratiques d’hygiène en insistant sur la nécessité de se laver soigneusement les mains avec de l’eau chaude et du savon et le faire surtout après avoir été aux toilettes. Il est enfin important de consulter un médecin lors d’une diarrhée, d’une présence de sang dans la diarrhée, de vomissements, de crampes abdominales ou de fièvre.
Nada Jureidini
Quatre questions au Dr Chebl Mourani
Le Dr Chebl Mourani, spécialiste des maladies rénales et néphrologue pédiatre à l’Hôtel-Dieu, nous éclaire sur cette maladie d’origine alimentaire.
Quels sont les principaux symptômes du SHU?
Le SHU se manifeste surtout chez le jeune enfant. Il constitue une complication grave d’un épisode de diarrhée souvent sanglante, pouvant évoluer dans 10 % des cas vers une anémie hémolytique, une thrombopénie et une insuffisance rénale aiguë. Néanmoins, le taux de mortalité est actuellement inférieur à 5% grâce à une prise en charge spécialisée comme la dialyse par exemple.
Comment se produit la contamination?
La contamination est le plus souvent alimentaire. L’ingestion d’un aliment consommé cru ou peu cuit comme la viande de bœuf, en particulier hachée, en est le plus souvent la cause. Le lait cru et les produits à base de lait cru sont également impliqués, de même que de façon plus exceptionnelle, la consommation de légumes crus ou d’eau non traitée comme l’eau du puits.
Quels sont les moyens de prévention de cette maladie?
La viande hachée à la demande et découpée par le boucher doit être consommée dans la journée et les steaks hachés surgelés ne doivent pas avoir subi une rupture de la chaîne du froid ou une décongélation. La cuisson à cœur des viandes et surtout de la viande hachée de bœuf peut diminuer le risque de contamination. Pour cela, il faut s’assurer que la viande est cuite au centre et qu’elle n’est plus rosée. Le lait cru ou non pasteurisé est un aliment très fragile qui peut être facilement contaminé par des bactéries. Il est recommandé de ne jamais donner de lait cru à un enfant de moins de trois ans. Cette recommandation vaut également pour les produits à base de lait cru.
Quels sont vos conseils pratiques pour éviter d’autres cas de contamination?
Il est fortement conseillé de se laver les mains avant la préparation des repas, en sortant des toilettes ou après avoir changé les couches d’un nourrisson. Les légumes et les fruits doivent être soigneusement lavés particulièrement lorsqu’ils sont consommés crus. Les plats cuisinés et les restes alimentaires doivent être suffisamment réchauffés et consommés rapidement. Les enfants doivent enfin consommer les fromages à pâte pressée cuite tels le halloum, le gruyère ou le fromage bulgare et ne doivent surtout pas boire de l’eau du puits.
Propos recueillis par N.J.