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Nº 2861 du vendredi 7 septembre 2012

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Santé

Le robot Da Vinci au Centre médical de Clemenceau. La chirurgie robotique s’invite au Liban

Pour la première fois au Liban, des chirurgiens de diverses spécialisations ont réalisé une dizaine d’interventions chirurgicales à l’aide d’un robot. La chirurgie robotique est une nouvelle technologie qui comporte de nombreux avantages tant pour les chirurgiens que pour les patients. Explications.

Le Centre médical de Clemenceau est le premier établissement à se doter de cette innovation. Le lancement du robot a eu lieu en présence du président de l’Ordre des médecins, le Dr Charaf Abou Charaf.
Le robot Da Vinci est en effet une machine à trois ou quatre bras manipulés et guidés par un chirurgien. L’un des bras tient une caméra endoscopique qui donne au chirurgien une image 3D et en haute définition, tandis que les autres bras tiennent des objets tels qu’un bistouri. Ces bras possèdent plus de liberté de mouvement que le poignet du chirurgien et permettent, selon les experts, une plus grande précision tout en réduisant les petits mouvements comme les tremblements du chirurgien lors des interventions dites mini-invasives, c’est-à-dire avec des incisions de l’ordre du centimètre. Assis devant sa console, le chirurgien oriente la caméra du robot avec ses pieds et manipule pinces et ciseaux électriques avec ses deux mains, tandis que ses yeux sont rivés à l’écran. Une dizaine d’opérations ont déjà été réalisées récemment à l’aide du robot Da Vinci dont le coût s’élève à plus de deux millions de dollars. Parmi les avantages de la chirurgie robotique, les experts notent une plus grande précision, une meilleure ergonomie, un gain de temps lors de certaines étapes critiques et surtout une amélioration de la vision de la zone à opérer. De pus, la chirurgie robotique comporte des avantages certains pour les patients puisqu’elle contribue à réduire les pertes sanguines, la durée d’hospitalisation, les risques de complications ou les douleurs postopératoires. Le patient va récupérer plus vite et restera moins de temps à l’hôpital. Toutefois cette technique nécessite une bonne expérience de la part du chirurgien puisque le robot ne remplace pas le chirurgien mais exécute ses ordres et lui permet de réaliser des opérations complexes avec plus de précision.

Des spécialisations diverses
La chirurgie robotique concerne aujourd’hui de plus en plus de spécialisations. Et chaque type d’opération comporte des bénéfices. Selon les médecins, en chirurgie urologique, l’ablation robotisée de la prostate, réduit sensiblement les problèmes d’incontinence et érectiles pouvant se rencontrer lors d’une ablation classique. Dans le domaine gynécologique, la robotique est utilisée entre autres pour les ablations de l’utérus et les endométrioses et permet au chirurgien d’être plus précis, de réduire la taille des incisions, diminuant du même coup les douleurs et les cicatrices. Et pour certains cancers, tels que les cancers de la gorge, de la langue ou de la thyroïde, le robot permet d’être beaucoup moins invasif, ce qui est un avantage certain en termes de cicatrices et de handicaps postopératoires. Selon le Dr Labib Abouzahr, chirurgien cardiaque, la chirurgie robotique reste une intervention chirurgicale qui comporte comme toute intervention des risques mais les avantages de la chirurgie robotique sont nombreux et permettent une meilleure qualité de soins. Concernant les coûts de l’opération par chirurgie robotique, le Centre médical de Clémenceau veillera, selon lui, à ne pas augmenter les frais de ces nouvelles interventions afin de les rendre plus accessibles à un grand nombre de patients.
Il y a près de 1700 robots Da Vinci en service dans le monde. Le robot Da Vinci s’est développé au fil des ans. Il permet de réaliser des opérations plus complexes, de repousser les limites techniques et d’augmenter la sécurité. Le chirurgien bénéficie d’une vision exceptionnelle à trois dimensions et l’équipement permet une manipulation plus fine des tissus. Cette innovation dont certains chirurgiens libanais en ont déjà acquis l’expérience à l’étranger, permettra en tout cas au Liban d’être encore une fois à la fine pointe de la technologie dans le domaine médical. NADA JUREIDINI

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