Le gouvernement a avalisé l’accord de coopération avec la France dans le domaine de la défense. Cependant, l’affaire n’est pas passée sans protestations. Quatre ministres ont exprimé des réserves à ce sujet: Mohammad Fneich, Hussein Hajj Hassan, Salim Karam et Marwan Khaireddine. Ils contestent le fait que cet accord «non équilibré» ait été ratifié avant d’être soumis au Conseil des ministres. Selon eux, l’accord porte atteinte à la souveraineté libanaise par certains côtés. Le Premier ministre Najib Mikati a assuré que l’accord prend en considération l’intérêt du Liban et n’a aucun dessous politique douteux. Il a souligné que les amendements requis par le Hezbollah sont d’ordre purement administratif. Les ministres du Hezb ont affirmé, de leur côté, qu’il y a deux points qu’ils jugent incompatibles avec la souveraineté libanaise, le premier concernant l’engagement libanais à ne pas appliquer la peine capitale à un Français, même s’il mérite ce jugement, et le deuxième point concerne le fait que tout Français qui commet un crime au Liban sera remis sous le contrôle de la sécurité française. Il fut convenu que le commandement de l’Armée libanaise étudiera les observations que les différents ministères présenteront afin d’y apporter les amendements nécessaires.