Ses premiers pas dans la vie avaient été guidés essentiellement par son père, grand journaliste devant l’univers, patron de presse incontesté, plusieurs fois ministre, président du conseil de Travaux publics, on lui doit une formule devenue classique: «Deux négations ne font pas une nation». Amal Naccache, si elle n’a pas suivi à la lettre la carrière que son père souhaitait pour elle, elle n’en a pas moins hérité de lui une très grande culture et une solide expérience dans la presse. Elle a même dirigé un hebdomadaire en France, où elle a vécu de très longues années. Dès son plus jeune âge, son père qui aurait rêvé d’avoir un garçon, a voulu la préparer à devenir l’égale de l’homme. Ses lectures n’étaient pas celles des enfants de son âge. Très jeune, elle avait épuisé les œuvres de Proust, Dumas et même Balzac. Il lui avait ainsi donné un bagage qui, à ses yeux, était suffisant pour l’endurcir dans la vie. Elle avait signé pendant quelque temps une chronique «Sépia» et collaboré avec de nombreux auteurs dont elle a traduit les ouvrages et, notamment avec l’auteur Carlos Castaneda. Amal Naccache disparaît emportant avec elle une riche culture et une vie à multiples façades.