Magazine Le Mensuel

Nº 2872 du vendredi 23 novembre 2012

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3 questions à Abdel-Rahman Bizri

Quel est le climat à Saïda après les récents incidents?
C’est un calme relatif qui prévaut. Un début de retour à la normale qui atténue la tension des derniers jours. L’inquiétude est toujours dans l’air, la peur que les mêmes incidents ne se renouvellent, surtout que les causes de ce qui s’est passé n’ont pas été éliminées. Le plus inquiétant est que ces incidents n’ont pas été traités sérieusement par l’Etat. Le calme est certes revenu mais cela ne veut pas dire pour autant que le problème est résolu. Il n’y a aucune garantie que la ville ait dépassé le cap du danger.

Qu’attendez-vous au juste de l’Etat?
La ville de Saïda déplore l’absence de l’Etat à tous les niveaux: ceux du développement, du social ou de la sécurité. Le gouvernement actuel observe la politique de distanciation même sur les plans internes. Il ne se sent pas concerné par les incidents ici ou ailleurs. La sécurité, c’est prévenir et empêcher les incidents de se reproduire ou de la maîtriser.

Mais l’Etat a ramené le calme à Tripoli…
Les points positifs sont que la présence des éléments de sécurité a été renforcée dans la ville, mais nous voulons que toute la ville soit sous la protection de l’Etat. Les gens de la ville sont à 80% favorables à la présence de l’Etat. L’important est que celui-ci ne fasse pas la sourde oreille et réponde à l’appel.

Arlette Kassas

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