Magazine Le Mensuel

Nº 2880 du vendredi 18 janvier 2013

Santé

Infos santé

La tango thérapie
Un traitement très spécial

L’apprentissage du tango, où le rapport de l’autre est essentiel, est utilisé comme thérapie pour les malades mentaux ou les retraités. Le fait de serrer l’autre dans ses bras rend le tango si spécial, créant une sorte de rapport amoureux. Pendant une heure de cours, les patients n’ont pas d’hallucinations: ils sont concentrés et occupés à bien faire les pas de danse. Pour les retraités, le tango permet de combattre la dépression et la sensation du vide après une vie extrêmement active. Cette thérapie leur permet de retrouver une vie sociale active. Toutefois, le tango ne guérit pas à lui tout seul.

Le fructose
Affecte le cerveau

Le fructose, un sucre qui sature les habitudes alimentaires, amène des modifications au cerveau qui peuvent mener à la suralimentation et au surplus de poids. Le fructose peut jouer un rôle dans l’obésité démontrant que le cerveau d’une personne, ayant consommé un breuvage contenant du fructose, ne transmet pas le sentiment d’être rassasié, contrairement au cerveau de celle ayant consommé du glucose.

 

 

 

 

Les personnes en surpoids
Vivent plus longtemps

Des personnes légèrement obèses vivent plus longtemps que celles ayant un poids normal. Ce paradoxe s’explique par les effets bénéfiques des plus grandes réserves d’énergie dans l’organisme ou encore le fait que les personnes légèrement obèses prennent davantage de traitements médicaux. Les chercheurs ont ainsi déterminé que des sujets dont l’indice de masse corporelle (IMC) se situe entre 25 et 30, considérés comme étant en surpoids, avaient un risque de décéder 6% moindre que ceux pesant un poids normal avec un IMC compris allant de 18,5 à 25. Et ceux qui avaient un IMC de 30 à 35, le risque de mortalité est 5% plus bas par rapport aux personnes de poids normal.

 

L’alcool à un jeune âge
Augmente le risque de dépendance

Les intoxications répétées à l’adolescence, alors que le cerveau n’a pas fini sa maturation, entraîneraient une plus grande consommation d’alcool à l’âge adulte et provoqueraient des modifications neurologiques à long terme. L’étude menée sur des rats démontre que les rats adultes exposés à des ivresses alcooliques tôt dans l’adolescence étaient plus vulnérables à l’alcool, faisant preuve d’une motivation excessive pour en obtenir. Ils étaient moins sensibles aux propriétés aversives et spécifiques de l’alcool. Ils présentaient également des modifications cérébrales. La zone qui joue un rôle important dans le comportement additif était moins réactive, à long terme, à une réexposition à l’alcool.

 

 

 

Hommes et femmes
Différente perception du poids

Les femmes sont plus soucieuses de leur poids que les hommes. Le quart des femmes se disent obsédées par leur poids, comparativement à 14 % des hommes. Trois fois plus de femmes que d’hommes disent même que leur poids affecte leur estime d’elles-mêmes. Elles seraient plus fragiles aux pressions externes comme les remarques désobligeantes sur le poids ou les images de femmes émaciées dans les magazines et les médias. De plus, deux fois plus de femmes que d’hommes, soit 24% des femmes, ont admis avoir suivi une diète ou utilisé un produit pour tenter de maigrir au cours des cinq dernières années, contre 12% des hommes.

 

 

 

 

Epilepsie et migraine
Un lien génétique

Des antécédents familiaux d’épilepsie augmentent les risques de migraines, ce qui suggère une susceptibilité génétique commune à l’épilepsie et à la migraine. Les personnes atteintes d’épilepsie sont donc beaucoup plus susceptibles que la population générale de souffrir de migraine. Plus l’effet génétique sur l’épilepsie était grand dans les familles, plus les taux de migraines étaient élevés.

NADA JUREIDINI
 

 

 


 

Les troubles érectiles
Il est temps d’en parler

Jusqu’à 90% des cas de dysfonction érectile (DE) peuvent être traités efficacement. Ces problèmes d’érection qui touchent plus de 40% des hommes âgés de 40 ans et plus sont souvent un signe précurseur de maladie cardiovasculaire. Le Dr Imad Ghantous, urologue, répond aux questions de Magazine.

Qu’est-ce que le dysfonctionnement érectile?
Le dysfonctionnement érectile est l’incapacité à obtenir et à maintenir une érection assez longtemps pour avoir une relation sexuelle satisfaisante. Ce trouble érectile touche un grand nombre d’hommes âgés de 40 ans et plus et peut être temporaire ou régulier, selon les cas.

Quelles sont les causes de ce trouble érectile?
Les problèmes érectiles sont généralement causés par une autre maladie comme une maladie cardiovasculaire, le diabète, l’hypertension artérielle ou le syndrome métabolique. Certains médicaments peuvent également en être la cause. Par ailleurs, ce trouble peut être dû à des problèmes psychologiques ou à une combinaison de facteurs physiques et psychiques. Dans bien des cas, la pathologie est attribuable à une combinaison de facteurs physiques, notamment le mode de vie et les troubles associés ou les facteurs psychologiques comme le stress et l’anxiété. La DE peut être le premier signe annonçant un risque que survienne une maladie cardiovasculaire ou le diabète. L’adoption d’un mode de vie sain constitue donc la première étape du traitement du syndrome métabolique. Le fait de perdre du poids, de faire de l’exercice régulièrement, de cesser de fumer ou de suivre un régime alimentaire propice à la santé du cœur est souvent recommandé pour prévenir d’éventuelles maladies.  

Les Libanais sont-ils réticents à consulter en cas de trouble érectile?
Malgré les campagnes de sensibilisation menées à cet effet, plusieurs personnes éprouvent une honte à parler avec leur médecin de leur trouble érectile. De plus, la majorité des patients qui en souffrent pensent à tort qu’il n’y a pas de traitement à leur maladie. Nous constatons également que certaines personnes sont traitées par des non-spécialistes. Ces derniers se donnent le droit de prescrire des médicaments qui, malheureusement, ne sont pas adéquats. Or, ces patients ne seront pas traités convenablement et auront tendance à dissimuler leur problème d’érection.

Quelle est la prise en charge de la maladie?
Dans le monde entier, il y a des centres spécialisés multidisciplinaires pour soigner les patients atteints de dysfonctionnement érectile. Ces centres regroupent divers spécialistes dont des urologues, des endocrinologues, des cardiologues ou autres. La prise en charge de la dysfonction érectile est multidisciplinaire. Au Liban, cette pathologie n’est pas traitée de façon scientifique. Les patients ne consultent pas le bon spécialiste pour être traités adéquatement. D’où la nécessité d’avoir des centres multidisciplinaires spécialisés, sachant que le dysfonctionnement érectile est un signe précurseur de maladie cardiovasculaire. Et bien souvent, la cause d’un trouble érectile est une maladie cardiovasculaire qui apparaît lors des examens demandés. Il est important de savoir que certaines mesures peuvent aider le traitement dont celles qui améliorent la qualité de vie du patient. L’obésité, l’alcool ou le tabac peuvent avoir un lien avec le dysfonctionnement érectile. Dans le cas d’obésité, le patient est référé à un diététicien qui lui donnera le bon régime alimentaire. Certains aliments prescrits peuvent améliorer le fonctionnement érectile.

Quelles sont les nouvelles options du traitement?
Il existe des traitements par voie orale ou autre pour venir à bout de ce trouble. Ils agissent en augmentant le flux sanguin vers le pénis, améliorant ainsi l’érection. Nous faisons premièrement un bilan lipidique et par la suite un dosage du cancer de la prostate (PSA) et un bilan hormonal selon les cas. Nous pouvons également doser la quantité du sang qui rentre dans le pénis pour prouver qu’il s’agit d’un problème organique. Lorsque le problème est psychologique, le patient sera référé à un psychothérapeute. Cela dit, la majorité des patients traités retrouvent une sexualité satisfaisante.

Propos recueillis par NADA JUREIDINI
 


 

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