Magazine Le Mensuel

Nº 2882 du vendredi 1er février 2013

Événement

Inauguration de l’agence Anatolie. Un lien de plus entre la Turquie et le Liban

L’inauguration officielle de l’Agence turque de l’information, Anatolie, a eu lieu en présence du ministre de l’Information, Walid Daouk, de l’ambassadeur de Turquie, Inan Ozyildiz, du directeur général de l’Agence turque, Kemal Ozturc, et de la directrice de l’Agence nationale de l’information (Ani), Laure Sleiman Saab. Une occasion de plus de resserrer les rangs entre les deux pays.

Beyrouth est l’une des plus importantes capitales du monde arabe et de la région, selon Inan Ozyildiz, ambassadeur de Turquie au Liban. «Avoir une présence permanente et institutionnalisée dans cette cité vibrante, dit-il, est essentiel pour toute agence de presse. Le but de l’agence d’Anatolie est de faire partie, dans les dix années à venir, des cinq plus grandes agences de presse du monde, d’autant plus que d’ici là, nous serons en train de célébrer le centenaire de notre République», précise l’ambassadeur.
C’est donc le moment opportun, selon lui, d’être présent au Liban, là où les bureaux de l’agence sont les plus grands de toute la région. «Ceci indique clairement l’importance qu’accorde mon pays au Liban et à Beyrouth, poursuit Ozyildiz. A ce jour, notre opinion publique a suivi les développements à partir de dépêches traduites. Le bureau de l’agence assurera au public turc un débit rapide et ininterrompu des nouvelles du Liban et de toute la région. L’agence a fait ses preuves en tant qu’acteur sérieux sur la scène en faisant la première interview du citoyen turc kidnappé l’an dernier». Les journalistes turcs et libanais auront donc l’opportunité de travailler ensemble et bénéficieront de leurs expériences respectives dans les meilleures conditions.
Pour Walid Daouk, ministre libanais de l’Information, «l’inauguration de ce bureau, notamment en ce moment, confirme que Beyrouth, mère des législations, attire toujours les grandes agences de presse qui prennent en considération le rôle médiatique central du Liban». «De ce fait, souligne-t-il, grâce à sa structure unique, le Liban est capable d’assurer des climats propices aux activités médiatiques, à l’instar des pays où la liberté d’expression est sacrée». Selon Daouk, «la politique de distanciation, adoptée par le gouvernement libanais, dès le début du conflit dans la région, a été appuyée par tous les pays frères et amis. Elle a donné au Liban une large marge de manœuvre dans des circonstances délicates. Elle lui a permis de s’immuniser contre les événements regrettables qui frappent la Syrie». Le ministre a souhaité que toutes les parties libanaises évitent toute ingérence dans le conflit syrien, les appelant, en revanche, à assister les réfugiés syriens, en leur assurant  l’hébergement, l’hospitalisation et l’enseignement. «La
stabilité ne peut être établie que par le dialogue rationnel, loin de toute forme de démagogie et des intérêts personnels. Le dialogue met en évidence la face civilisée du Liban, par la promulgation de législations modernes en réponse aux aspirations des nouvelles générations. La loi sur le mariage civil facultatif figure, à titre d’exemple, parmi ces législations. Une telle loi contribuerait à endiguer l’isolement et à atténuer l’impact du confessionnalisme». Daouk a considéré, par ailleurs, que la loi électorale doit préserver la coexistence et le Pacte national. «Le gouvernement, note-t-il, a proposé un projet de loi qui constitue la base d’une représentativité équilibrée de toutes les forces politiques, loin des alignements confessionnels».
Le bureau de l’agence turque à Beyrouth sera l’un des plus grands au Moyen-Orient et au Caucase. C’est ce qu’a affirmé le directeur de l’agence Anatolie, Kemal Ozturk. «L’agence Anatolie tentera d’établir les meilleures relations avec ses homologues arabes, sera à égale distance de tous les Libanais et sera ouverte à tous», promet Ozturk. L’agence Anatolie publie plus de 1000 informations en langue arabe et plus de 200 photos et vidéos par jour, tient à préciser son président.

Danièle Gergès
 

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