Ses extraits musicaux viennent d’ici et de là-bas, du passé et du présent. Son univers musical est multinational. Tarek Atoui est un artiste connu pour ses compositions complexes et originales. Zoom sur ses expériences musicales qui méritent d’être racontées.
De Beyrouth à Paris. De la capitale française à Amsterdam. De la capitale des Pays-Bas à Munich. De Munich à New York. Des Etats-Unis au Moyen-Orient. L’Egypte, la Jordanie, les Emirats arabes unis…Vous l’aurez compris, aujourd’hui, le monde de Tarek Atoui est universel.
Guetter le moindre son
En 1998, à 18 ans, le musicien se rend en France. Direction: le Conservatoire national français de Reims pour étudier la musique contemporaine et électronique. Il ne retournera au Liban qu’en 2005 pour une courte période. Il avait alors envie de découvrir la scène libanaise, le post-rock, les œuvres électroacoustiques. Un an plus tard, il reviendra à son pays d’origine et organise deux ateliers. Il présente aux musiciens un logiciel qui crée des mélanges très complexes de paysages sonores numériques. En 2008, il devient codirecteur artistique des studios Steim à Amsterdam et sort son premier album solo de la série Mort aux Vaches. Outre cet album, le musicien n’a pas arrêté ses diverses performances. Ces dernières sont construites à partir de paysages sonores pleins de ruptures, de coupures, de contrastes, de fréquences numériques et d’échantillons provenant de différentes sources. Tout y passe: des enregistrements de terrain, des voix, des fichiers multimédias, de la musique populaire, des sons de guerre… Une preuve de plus de son universalité. Mais il ne faut pas oublier que ce musicien est avant tout un homme passionné qui n’hésite pas à transmettre sa passion. Il enseigne aux enfants d’enregistrer des sons, des films et des images de leur environnement local et d’éditer la vidéo. Il l’a fait dernièrement avec des enfants des réfugiés de camps palestiniens au Liban. Et a récemment fait découvrir son univers aux habitants de Sharjah aux Emirats arabes unis (voir encadré). Du monde de l’art, du théâtre, de la danse, de la musique, les sons de Atoui voyagent dans des univers assez divers. Mais à chaque fois avec la même énergie. Que ce soit au New Museum à New York, exclusivement consacré à la présentation d’art contemporain du monde entier; à la Maison Rouge à Paris, fondation française pour l’art contemporain, à but non lucratif; à la Biennale Mediacity à Séoul, mettant en scène l’évolution de l’art des nouveaux médias; à la Haus der Kunst, comprendre Maison de l’art, ou le musée allemand situé à Munich ou enfin à Darat al Founoun ou la Maison des arts de Amman, en Jordanie. C’est dans tous ces différents endroits du monde que Tarek Atoui a déjà eu la chance de se produire. Et son histoire musicale ne fait que démarrer!
Pauline Mouhanna, Illinois, Etats-Unis
A Sharjah, Atoui fait son show
Dans le cadre du Sharjah Biennial 11 (SB11) qui se tiendra à Sharjah, troisième émirat du Nord tout proche de la ville de Dubaï, des artistes internationaux et régionaux seront en vedette prochainement pour une série d’événements musicaux et des performances. Des spectacles, des films, du cinéma en plein air, des conférences… L’artiste Tarek Atoui orchestrera une série de nouvelles réalisations par plus de dix musiciens internationaux, y compris des percussionnistes.