Pourquoi avoir entrepris maintenant des contacts pour promouvoir la proposition de loi sur la neutralité régionale du Liban?
Cette proposition n’est pas nouvelle. Le parti l’avait exposée lors de son congrès il y a deux ans, mais elle n’a pas été prise au sérieux par la plupart des Libanais. Sauf que les derniers événements et les problèmes auxquels le Liban doit faire face, alors qu’il n’est pas directement concerné, ont ravivé cette proposition, surtout qu’il s’est avéré que tous les problèmes et les conflits sur le territoire libanais ont été exportés. Cette proposition n’est pas une solution miracle, mais elle permet de promouvoir une nouvelle mentalité et aura un effet de boule de neige bénéfique.
Vous soumettez la proposition aux différents blocs parlementaires. Comment elle a été accueillie? Et quelle est la position du Hezbollah?
La proposition est bien accueillie par tous les partis. Le Hezbollah a son point de vue, mais le fait de discuter de cette question est déjà positif. Nous avons pu constater que dans les discours politiques, tout le monde parle de la neutralité du Liban à l’égard de tous les conflits militaires, ce qui ne veut pas dire qu’il n’aura pas un avis sur des questions importantes, mais qu’il sera à l’abri des conflits régionaux.
Croyez-vous que votre proposition trouvera son chemin?
Dix députés doivent signer la proposition d’amendement constitutionnel. Notre proposition ne constitue un défi pour personne. Nous prenons en considération l’intérêt du Liban avant tout. Chacun a son point de vue et ses intérêts. L’important est de prendre à cœur l’intérêt du Liban.
Arlette Kassas