Magazine Le Mensuel

Nº 2902 du vendredi 21 juin 2013

3 questions à...

3 questions à Henri Sfeir

En attendant la décision du Conseil constitutionnel, comment voyez-vous la décision du Parlement de proroger son mandat?
La prorogation du mandat des députés sans aucune raison sécuritaire majeure diminue leur légitimité. Ils ont prorogé leur mandat, alors que les affaires du pays sont gérées par un gouvernement démissionnaire, qui n’a d’autres compétences que celles d’expédier les affaires courantes, incapable d’agir face aux menaces, et en présence d’un Premier ministre désigné qui a peu de chances de former un nouveau cabinet.

Pourquoi peu de chances?
A cause des revendications des différentes parties. Le 8 mars exige le tiers de blocage que le Premier ministre désigné refuse de lui accorder. Avec un Parlement à légitimité diminuée et un gouvernement expédiant les affaires courantes, la seule continuité d’un pouvoir légitime se trouve aux mains du président de la République.

Le Conseil constitutionnel est appelé à trancher sur la question de la 
prolongation du mandat du Parlement…
Je n’y crois pas. La force suprême d’un contre-pouvoir se trouve être le Conseil constitutionnel. Or, les membres de cette institution sont désignés soit par le Parlement soit par des personnalités politiques notoires. le Conseil constitutionnel devrait être formé de dignitaires qui n’ont plus aucune ambition. Autrement, je ne crois pas à son rôle.

Arlette Kassas

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