La raison principale qui a incité le Hezbollah à faire preuve de souplesse sur le dossier gouvernemental, est qu’il a eu conscience que le gouvernement neutre ou du fait accompli était une réalité et que le président Michel Sleiman ne manœuvrait pas, veillant à ne pas quitter sa fonction en laissant le pays sans gouvernement. Un cabinet neutre aurait entraîné une crise aiguë surtout que le Hezbollah avait promis d’y réagir violemment. Et comme le parti chiite ne voulait pas se compromettre à l’interne, donnant la priorité absolue à sa lutte existentielle en Syrie, son but a été de renverser le projet du gouvernement neutre avant même sa naissance, même s’il lui a fallu faire quelques concessions.