L’équipement de l’armée est
sérieusement
examiné. Quelles sont les priorités?
L’armée a besoin d’éléments humains et de matériel. Nous constatons une faiblesse du côté des effectifs, due au manque de motivation des chrétiens à rejoindre la troupe. Avec l’annulation du service militaire obligatoire, l’armée est privée de plus de 6 000 recrues chaque année. Quant au matériel, le manque est sérieux. L’armée n’a que des véhicules blindés et des centaines de jeeps, mais jamais d’armes modernes.
De quoi l’armée a-t-elle le plus besoin?
De tout. Des armes défensives, des missiles antiaériens pour un système de défense antiaérienne, des armes pour renforcer la défense maritime, d’armes antichars… Chaque armée se dote d’armes en fonction de son ennemi potentiel. Au Liban, l’ennemi c’est Israël et, nouvellement, le terrorisme.
Avec le don saoudien, sera-t-il possible d’obtenir les armes dont elle a besoin?
En plus du don saoudien, le plan établi par le commandement de l’armée estime à 5 milliards $ le coût de l’armement et des équipements nécessaires pour une durée de 5 ans. Nous évaluons les besoins à 10 milliards $ dans l’immédiat. Des lignes rouges sont imposées à l’acquisition des armes. Aussitôt les fonds assurés, que ce soit à travers les dons ou une taxe de 2% sur les produits de luxe, nous pourrions nous tourner vers des pays disposés à nous fournir les équipements dont l’armée a besoin.
Arlette Kassas