Le démarrage de la coopération sécuritaire entre Paris et Damas pourrait relancer les contacts officiels entre Beyrouth et Damas dans le but d’accélérer la lutte antiterroriste à travers la frontière. Des proches d’une haute instance politique signalent que le débat, stratégique entre les diverses institutions françaises concernées, a abouti à la décision d’envoyer prochainement en Syrie des responsables sécuritaires français à la retraite. Parmi eux, des personnalités de la DGSE qui prônent la nécessité pour la France de relancer la coopération sécuritaire avec Damas, si jamais elle veut vraiment lutter contre les groupes terroristes qui se déploient en toute liberté au nord et à l’est du littoral nord de la Méditerranée, d’Antioche en Turquie jusqu’au Liban, la Syrie, l’Egypte, la Libye et la Tunisie, et même jusqu’au Maroc et l’Algérie. Les sources affirment que les défenseurs de cette tendance bénéficient de l’appui de Bernard Squarcini, ex-directeur central du Renseignement intérieur, ainsi que du groupe des amis de la Syrie au Sénat français. Des informations circulent sur une visite d’inspection de l’Ecole française de Damas du député Alain Marsaud, ex-magistrat et chef du Service central de lutte antiterroriste au parquet de Paris dans les années 80.