A la fin de l’année 2014, le dossier des militaires détenus en otages par le Front al-Nosra et l’Etat islamique (EI) prend un nouveau tournant prometteur. Le vice-président du conseil municipal de Ersal, Ahmad Fliti, a indiqué avoir été mandaté par le ministre de la Santé Waël Abou Faour pour être médiateur dans les négociations pour la libération des militaires otages. Il s’est rendu dans le jurd et a rencontré les jihadistes de l’EI qui auraient accepté sa désignation. Pourtant, quelques heures plus tard, le Premier ministre Tammam Salam devait indiquer qu’il n’était pas au courant d’une décision mandatant Fliti.
Depuis près de cinq mois, les familles des otages vivent au rythme des menaces et des exécutions, les négociations ouvrant la voie à des moments d’espoir, et d’autres de désespoir. Le cheikh Wissam Masri, un prédicateur salafiste de Tripoli, a rapporté aux familles une bonne nouvelle durant le week-end précédant Noël. Il aurait obtenu, à la suite d’une initiative personnelle, un sursis de la part de l’Etat islamique qui menaçait d’exécuter de nouveaux otages. Le cheikh Masri a souligné n’avoir reçu aucune approbation officielle de sa visite, mais une couverture de la part du directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim.
Entre-temps, le chef du gouvernement, selon les informations diffusées par les médias, aurait présenté une feuille de route des négociations, dans laquelle figurent une garantie de la part des ravisseurs de ne plus tuer d’otages et une définition claire de leurs requêtes. Selon la feuille de route également, le gouvernement se dit prêt à accepter le principe de l’échange, à condition que celui-ci englobe tous les otages, et il appelle au secret des négociations, notamment de la part des médias.
Nº 2981 du vendredi 26 décembre 2014
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