La baisse des prix de l’or noir ne dissuaderait pas les compagnies étrangères de faire des investissements au Liban, a souligné une source proche du gouvernement. Au contraire, le coût des opérations d’exploration du pétrole devrait chuter vu que les sociétés de dragage seraient contraintes de comprimer leurs prix à la demande des compagnies de pétrole. La même source a rappelé que toute société, intéressée par le secteur pétrolier au Liban, devrait se conformer aux critères posés par l’Administration libanaise du pétrole (ALP). Toutes les informations distillées à la presse portent à croire que les décrets d’application portant sur l’organisation du processus d’exploration des ressources gazières et pétrolières seraient promulgués au cours du premier trimestre de 2015. Les obstacles qui avaient entravé longtemps le début des opérations auraient été aplanis. Il s’agissait principalement d’un accord entre les différentes parties politiques sur le partage de code des bénéfices entre l’Etat libanais et les compagnies pétrolières, ainsi que la répartition des blocs à explorer. La source précitée a souligné par ailleurs que le secteur du pétrole et du gaz au Liban serait au centre d’un conflit géostratégique qui mettrait aux prises plusieurs grands pays. La Russie et l’Iran, soutenus par la Chine et l’Inde, souhaitent avoir une influence importante sur ce secteur, alors que les Etats-Unis et l’Europe veulent que l’Occident ait une emprise totale sur celui-ci. D’où la volonté des Américains de dissocier le Liban du conflit qui secoue le Proche-Orient.
Liliane Mokbel