Michel Aoun est très actif politiquement ces derniers temps. Il multiplie visites et dialogues, prend l’initiative. Il va vers les autres (Saad Hariri, Nabih Berry, Walid Joumblatt) sans qu’ils ne viennent à lui. Il passe outre les considérations sécuritaires ou protocolaires ou en lien avec l’ancienneté… Tout cela signifie que le général mène et gère sa campagne personnellement, et cette campagne ne se limite pas à la présidentielle – quand même le thème principal – mais touche aussi aux querelles marginales dont celle du commandement de l’armée et de la prorogation du mandat Kahwagi. Cette étape importante qui se caractérise par l’enchevêtrement des intérêts, la confusion, les tiraillements et l’ambiguïté des positions… pousse Aoun «à descendre sur le terrain» pour une démarche d’ouverture dans le cadre de sa stratégie présidentielle et sa tactique politique.