Elle représente à elle seule la moitié de la planète. La mer, cet immense espace, encore peu connu de l’être humain, et qui, pourtant, est source de vie, mérite d’être protégée. Depuis son lancement en 2012, le Lebanon Water Festival (LWF) cherche à sensibiliser les Libanais aux sports nautiques dans le but de préserver la côte libanaise. Cette année, la quatrième édition du LWF se poursuit, du 26 juillet au 20 septembre, pour des journées aquatiques à ne pas manquer.
Inciter aux sports nautiques, favoriser le tourisme, sauvegarder le littoral libanais, conserver la biodiversité marine, créer de nouvelles opportunités de travail… un chantier qui, pour le LWF, ne requiert ni conflits, ni contraintes à l’égard des responsables libanais. Le LWF a choisi, dès 2012, d’impliquer municipalités et citoyens dans la vie marine pour que ces derniers se rendent compte de par eux-mêmes de l’importance de la protection de la côte libanaise. Interviewée par Magazine, Annette Khoury, fondatrice du LWF (avec Simon Khoury, ancien champion du monde de ski nautique), explique que le LWF est né de deux constats. Après la guerre de 1975, la population libanaise s’est tournée massivement vers les montagnes. La côte étant ainsi délaissée, les activités marines se faisaient de moins en moins abondantes. «C’est dans cette mesure que, pour favoriser le développement du tourisme, pour «reconstruire» la côte libanaise et pour faciliter l’accès à un plus grand nombre de jeunes Libanais à la mer, nous avons créé le LWF». Il s’agit, en effet, d’événements populaires, réalisés dans des lieux surtout publics, pour encourager toute personne à participer aux différentes activités sportives et «éveiller» chez elle le sens de la responsabilité. Il fallait donc éveiller la population sur le thème de la dépollution de la Méditerranée. Sans cela, le Liban perdrait. «Plus les côtes seront polluées moins les touristes auront envie de visiter le Liban», affirme Mme Khoury. Le deuxième constat à l’origine de ce festival a été le manque de structures sportives correspondant aux normes de sécurité internationale. Depuis ses débuts, le Lebanon Water Festival a investi beaucoup de ressources dans l’achat et la construction de matériel homologué tel que des bouées, des cordes, etc. et dans la structuration des lieux le long de la côte. L’ONG a également construit la première station de plongée sous-marine flottante au Liban.
Faire du Liban une destination internationale de premier choix pour les amateurs de sports nautiques n’est pas sans importance pour les organisateurs du festival. C’est pour cette raison que, durant deux mois, le LWF met en place différentes activités sportives de Tyr à Tripoli, telles que des compétitions de ski nautique, de jet-ski, de surf et d’apnée. Ces compétitions sont également l’occasion pour l’ONG, dont l’environnement est l’une des principales préoccupations, de sensibiliser les populations locales à la sauvegarde et à la dépollution des plages, de la côte et des eaux libanaises. Des centaines d’athlètes libanais et internationaux prendront part, cette année, aux compétitions. La surfeuse professionnelle, Lee-Ann Curren, et l’ancienne Miss France, Laury Thilleman, participeront à l’événement et blogueront en direct du festival. De même, la chaîne de télévision Eurosport couvrira l’intégralité du festival grâce à des spots télé, une section entièrement consacrée au festival créée sur le site d’Eurosport et aux réseaux sociaux, dans le cadre d’un partenariat avec le ministère du Tourisme libanais et le Lebanon Water Festival. «Il y a une vraie attente des sports nautiques et de la protection de l’environnement. Certains plongeurs professionnels venus de l’étranger étaient même surpris de la richesse du monde aquatique au large des côtes de Tyr», confie Mme Khoury.
Natasha Metni
Au programme
Du ski nautique au kite-surf, il y a un sport adapté à chacun: une compétition de surf à Jiyé, un concours d’apnée près du Trou bleu à Enfeh et une compétition de photographies sous-marines à Tyr où se trouvent les ruines phéniciennes. Le show de ski nautique international à Saïda clôturera le festival en beauté.