Magazine Le Mensuel

Nº 3017 du vendredi 4 septembre 2015

Diaspora

Le Cedars Club of Atlanta «Américains oui, Libano-Syriens surtout»

A l’occasion du Labor Day, qui se tient le premier week-end de septembre, le Cedars Club d’Atlanta donne rendez-vous à ses membres au cœur de la capitale de la Géorgie. Depuis maintenant 105 ans, cette association tente, par tous les moyens, de préserver l’héritage libano-syrien de ses membres. Retour sur ses fameuses activités.

 

Ça ne sera pas la première fois que le Cedars Club of Atlanta fera parler de lui et pour cause: tous les événements qu’il a déjà organisés ont été couronnés de succès.

Ce succès peut être étonnant si on se penche sur la situation des Libanais et des Syriens à Atlanta. Ces derniers sont tellement dispersés qu’il est difficile de les regrouper. Mais cette association semble avoir réussi son pari. Comment travaille-t-elle sur le terrain et quels sont ses objectifs? Albert Johary, responsable des relations publiques au club, connaît bien son histoire. Il nous la raconte: «C’est en 1910 qu’une première génération d’émigrants libanais et syriens, venant surtout du Mont-Liban, s’est regroupée». A cette époque, les clubs, tels que celui-ci, étaient vraiment en vogue. Ainsi, entre les années 30 et les années 40, divers regroupements régionaux ont fleuri et se sont réunis pour former une fédération». Actuellement, 200 personnes sont membres du club d’Atlanta. Même si ce dernier n’est pas religieux, la majorité est chrétienne, soit maronite, melkite ou orthodoxe. Et vu l’ancienneté de l’association, beaucoup de membres font partie de la deuxième ou la troisième génération et ne savent pas parler arabe ou libanais. «Certains de la première génération le parlent couramment», note Johary. Quelle que soit la génération, tous ceux qui continuent à se retrouver ont un seul but. Promouvoir leur patrimoine d’origine et s’entraider au maximum. «C’est un club social qui possède une branche caritative. Nous offrons des bourses et des dons à des organismes de bienfaisance. Surtout, nous soutenons l’hôpital de recherche Saint-Jude pour les enfants en organisant, annuellement, notre gala Magic Carpet Ride». Trois galas ont déjà été organisés permettant de collecter plus de 250000 dollars à l’hôpital créé par Danny Thomas. Des années après sa mort, le fondateur de St. Jude continue d’inspirer les Américains d’origine libanaise très fiers de lui. Ici, rares sont ceux qui ne savent pas à quel point il a donné une image positive du Liban aux Etats-Unis. A chaque occasion, on chante ses louanges et rappelle ce que lui et un groupe d’Arabo-Américains ont réalisé dans les années 60 et 70 dans le secteur médical. Ainsi, même quarante ans plus tard, le Sud-Américain n’a rien oublié de son histoire ni de celle de ses diverses communautés.

Pauline Mouhanna, Atlanta

 

 

Une présence importante au Sud

Le Cedars Club d’Atlanta est membre de la SFSLAC (Southern Federation of Syrian Lebanese American Clubs). Celle-ciest présente dans dix-huit Etats américains du sud des Etats-Unis comme la Californie, l’Arizona ou le Texas et elle regroupe plus de cinquante clubs du Sud. Aujourd’hui, la fédération est toujours très active. Elle tient deux grandes réunions par an: une en hiver, à laquelle assistent 350 à 500 personnes, et une convention d’été, regroupant environ 1000 personnes.

 

 

 

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