Comment le Liban peut-il profiter des positions européennes favorables à l’accueil des réfugiés?
Les pays européens envisagent de recevoir quelque 120 000 réfugiés syriens, alors que les régions libanaises en accueillent un nombre beaucoup plus élevé. Il y a plus de 80 000 réfugiés à Ersal, autant à Bar Elias et à Kab Elias, au Akkar… Les Européens ont réagi, car ils craignent un afflux incontrôlé de réfugiés. Ils essaient de remédier à cette situation avant qu’il ne soit trop tard.
Quelle serait la meilleure solution à ce problème?
Le Liban avait demandé que soit trouvée une solution radicale à ce problème. Nous n’avons reçu aucune aide effective. Il est impératif que le monde se penche sur trois points principaux: mettre fin au conflit syrien, ce qui n’a pas été fait jusqu’à présent, car la plupart des pays sont soit spectateurs, soit impliqués dans la crise. Il faut ensuite assurer une zone sécurisée en Syrie pour y transférer les réfugiés syriens établis au Liban. Et, enfin, engager des investissements dans les pays qui reçoivent les réfugiés, afin d’assurer leurs besoins. Le Liban paie un prix fort, aux niveaux social, humain et sanitaire, sans aide efficace.
En attendant, que peut faire le Liban?
Le Liban a besoin d’être uni et d’adopter une politique qui serve ses intérêts. Le monde espère qu’il pourra sauvegarder sa sécurité dans un environnement régional en feu. Mais il faut que les responsables prennent conscience de la gravité de la situation.
Arlette Kassas