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Nº 3023 du vendredi 16 octobre 2015

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Réouverture du Musée Sursock. Pour assouvir la soif de l’art 
et de la connaissance

Le musée Nicolas Ibrahim Sursock a été rouvert, proposant aux amateurs d’art d’assouvir leur soif de connaissance sur la création artistique contemporaine en perpétuelle ébullition. Ce prestigieux musée − Nicolas Sursock, son précédent propriétaire l’avait alors légué à la municipalité de Beyrouth pour en faire un musée −, d’art moderne contemporain avait été ouvert au public la première fois en 1961 en vue de la collecte, la préservation et l’exposition d’objets artistiques locaux et internationaux.

Le nouveau projet a été conçu par l’architecte français Jean-Michel Wilmotte, en collaboration avec Jacques Abou khaled. D’une superficie de 1 500 m2, il a été agrandi à 8 500 m2. Le nouveau visage du musée apparaît dès l’enceinte des jardins avec le bâtiment récemment construit où se situent le café et la librairie-boutique. Ce bâtiment en béton et verre, tout en transparence, s’intègre harmonieusement dans l’environnement naturel des jardins jonchés de sculptures d’art moderne. C’est essentiellement en sous-sol que des surfaces ont été ajoutées, des aires de stockage, des ateliers de préparation des œuvres, salle d’exposition temporaire, auditorium, médiathèque, un espace consacré à la recherche sur l’histoire de l’art au Liban… On y retrouve une sélection de peintures faisant partie de la collection permanente du musée Sursock, aux deux derniers étages du musée, et retrace l’art libanais moderne depuis la fin du XIXe siècle jusqu’aux années 2000. L’entrée sous le perron en rez-de-jardin comprend une première surface d’exposition réservée à la promotion en solo d’artistes émergents. Ce passage donne accès aux différents étages. Au premier, le bureau de Nicolas Sursock pratiquement conservé en l’état. Un salon arabe garni de précieuses boiseries de Damas, au centre duquel trône un imposant vase de l’époque des Omeyades. Au deuxième étage, la grande salle d’exposition de 400 m² a été remodelée et équipée d’un nouveau système d’éclairage. Au premier sous-sol, le hall central à double volume est relié directement par une passerelle en verre à la bibliothèque-médiathèque qui propose la consultation de documents imprimés, audiovisuels et électroniques, en matière d’histoire de l’art. La médiathèque, qui met à disposition un large choix d’ouvrages sur les arts, conserve également de précieux documents tels que photographies, archives et documentation concernant des collections. Le second sous-sol bénéficie, grâce à la mezzanine, d’une impressionnante hauteur sous plafond. Cet espace d’exposition de 800 m² est baigné de lumière par six verrières incorporées dans le dessin du jardin. C’est ici que se tiendront les expositions thématiques laissant la place aux artistes locaux et internationaux. Elles seront organisées trois fois par an.
Dans le prolongement de la salle d’exposition, un amphithéâtre multifonctionnel a été conçu afin d’accueillir 164 personnes assises pour des conférences ou même des concerts, l’acoustique ayant été étudiée et conçue à cet effet. Cet auditorium rend ainsi possibles tous genres de manifestations artistiques telles que des projections de films, des tables rondes et des débats avec des artistes, architectes et chercheurs de différentes disciplines. Les troisième et quatrième sous-sols, inaccessibles au public, sont des dépôts de réserve, des ateliers de restauration et des locaux techniques indispensables au bon fonctionnement des activités du musée. 


Danièle Gergès

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