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Nº 3024 du vendredi 23 octobre 2015

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ECONOMIE

Prêts universitaires. Quinze mille étudiants en quatre ans

La corrélation entre le développement des sociétés et la croissance économique durable d’une part, et le niveau de l’enseignement supérieur d’autre part, n’est plus à démontrer. Beyrouth a toujours été un centre académique attrayant pour les étudiants étrangers, qui représentent près de 16% du total de ceux inscrits auprès des écoles et universités opérant au Liban. Les ressources humaines sont d’une importance capitale pour le pays du Cèdre. Les dépenses d’une famille libanaise sur l’éducation s’assimilent beaucoup plus à un investissement qu’à une dépense, par préparation à l’émigration des jeunes (en 2009, 13,1% du PIB libanais dont 9,1% privé et 4,1% public, alors que la France totalise 6,2% du PIB dont 0,4% dans le privé). Ainsi, depuis 2009, la Banque du Liban (BDL) a lancé un programme de prêts aux étudiants aux 2e et 3e cycles à taux subventionnés afin que l’enseignement supérieur soit accessible à tous ceux qui le désirent. A cette date, plus de 15 000 étudiants universitaires ont bénéficié de ces avances bancaires. Cette initiative, rappelle-t-on, s’inscrit dans le cadre d’un programme plus large comprenant des incitations visant à dynamiser l’octroi de prêts dans les secteurs de l’économie productive, tels la recherche, le développement, l’innovation, les start-up, l’énergie renouvelable, l’environnement et l’habitat. Le programme-cadre a coûté à la Banque centrale près de 4 milliards de dollars sur quatre ans. Répercutée sur le secteur bancaire libanais dont le développement ne peut plus être conçu que sur la base d’une mondialisation, la gestion des ressources humaines devient cruciale. Partant de là, plusieurs circulaires de la Banque centrale ont souligné la nécessité de recruter un personnel bancaire qualifié, exigeant désormais des diplômes supérieurs en finance bien déterminés reconnus à l’international pour le pourvoi de certains postes et la mise en œuvre d’un cadre réglementant des formations continues des ressources humaines de la BDL, des banques commerciales et du secteur public. Il est vrai que le recrutement dans les ressources humaines hautement qualifiées dans l’industrie bancaire est principalement dicté par la mondialisation de l’activité bancaire, mais il est tout autant important de relever que le montant des salaires et des allocations sociales des employés des banques commerciales et des institutions financières au Liban représente 85% des dépenses générales de ces établissements.
 

Liliane Mokbel

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