Zeina Kassem a dernièrement signé son ouvrage La Traversée, paru en arabe et en français, à l’Université Saint-Joseph (USJ). Plusieurs personnalités ont assisté à la rencontre-signature, au cours de laquelle Amine Daouk, président de la fondation Makassed, Zeina Kassem, Ziad Baroud, ancien ministre de l’Intérieur, et le révérend père Pierre Wittouck s. j. ont prononcé des allocutions de circonstance. «On peut lire dans les yeux de Zeina et de Amer, affirme Daouk, ce que nul livre ne saurait relater. Ce sont des milliers de mots qui sortent du cœur même d’une mère affligée pour exprimer une douleur indicible dans chaque ligne… sans pour autant se laisser aller. Elle ne s’est pas laissée aller à la tristesse (…) (mais) au devoir civique et a mis sa tristesse et celle de son compagnon de vie, Amer, dans le monde des vivants au service de ceux auxquels le destin a imposé de se retrouver à la merci des chauffards… au service d’une compétence indéniable parmi les secouristes et les médecins urgentistes… au service de tout un parcours de mesures à prendre sur les routes pour la vie (…)». «La traversée de Zeina, poursuit-il, n’est pas un passage d’un lieu à un autre en empruntant une route particulière ou entre deux rivages. C’est plutôt une traversée vers le cœur d’une mère affligée (…)». Le père Wittouck, lui, déclare: «Disparu tragiquement, il y a cinq ans, Talal Kassem est devenu un symbole authentique. Symbole qui met au grand jour (…) le niveau d’incurie de la fonction publique et la nonchalance de l’autorité locale en face d’un véritable phénomène de société, au Liban, la mort tragique de nos jeunes (…)».