Depuis un certain temps, le mouvement populaire n’est plus aussi dynamique qu’il n’a été au cours de l’été dernier. Pourquoi?
Nous continuons à bouger, mais la méthode a changé. Nous n’avons pas arrêté nos activités. La dernière en date a eu lieu devant le Musée national. Beaucoup de groupes et de formations s’étaient joints à nous. Nous avons organisé une marche allant du musée jusqu’au ministère de l’Environnement pour nous faire entendre. Le ministre Akram Chéhayeb, chargé du dossier des déchets, a clairement avoué que ce qui retardait le dossier c’était la volonté de chacun d’avoir une part de ce fromage. Nous souhaitons, aussi, des éclaircissements sur les répercussions des déchets brûlés sur la santé des Libanais.
Mais le mouvement n’a plus autant d’impact qu’avant…
Le mouvement a réduit ses activités, mais nous nous exprimons autrement que dans la rue. Plusieurs facteurs sont entrés en ligne pour limiter nos activités. Nous avons reçu des conseils de la part des forces de l’ordre de ne pas intensifier notre présence dans la rue pour des raisons de sécurité. Ensuite, il n’est pas aisé pour les gens des régions éloignées de se joindre à nous durant l’hiver. Enfin, les étudiants dans les écoles et les universités ne peuvent plus participer de façon massive.
Vos revendications concernent-elles toujours le dossier des déchets?
Pas seulement. Nous avons notre mot à dire sur différents dossiers, ceux de l’électricité, des finances, de la corruption. Sur le plan politique, nous avons un avis concernant le compromis qui se prépare parce que nous considérons que le problème est plus grave qu’une simple élection présidentielle.
Arlette Kassas