Baisse du pétrole
Des retombées sur les transferts
Dans une note récente, le Fonds monétaire international (FMI) a souligné que les opérations de transferts de fonds des pays du Golfe vers d’autres pays seraient affectées par la baisse du prix du pétrole. Cette question est d’une importance certaine d’autant que les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) sont l’une des plus grandes sources de transfert de fonds dans le monde. En 2014, près de 29 millions d’ouvriers ont transféré vers leurs pays d’origine plus de 100 milliards de dollars. Environ un tiers de ces fonds ont été envoyés vers l’Egypte, la Jordanie, le Liban, le Pakistan et le Yémen. Ces pays sont particulièrement dépendants des transferts de fonds en provenance du CCG, représentant entre 4% et 7% de leurs PIB, selon le rapport du FMI. La plupart des expatriés dans les pays du CCG sont employés dans des industries non pétrolières, particulièrement dans les secteurs de la construction et dans le commerce de gros et de détail. Après une croissance modérée au cours des années 90, le flux de capitaux à partir des pays du CCG s’est accéléré au début du siècle en parallèle à une hausse rapide des prix du pétrole et la part du PIB généré par les secteurs non pétroliers dans le Golfe. Historiquement, les flux de fonds vers le Mashreq, le Pakistan et le Yémen avaient été moins volatiles que les prix de l’or noir. Ils ont enregistré un recul modeste (une moyenne de 3%) au cours des périodes de déclin des prix du pétrole en 1986, 1991, 1998, 2001 et 2009.
Ces transferts ont vite recouvert leur cadence d’antan en ligne avec le rebond du prix de l’or noir. Ceci avait été principalement dû au fait que les pays du CCG avaient construit des coussins de réserves de capitaux, leur permettant de maintenir inchangés leurs dépenses fiscales et le support de l’activité économique non pétrolière.
Nº 3036 du vendredi 15 janvier 2016
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