Dans quelques mois, il faudra organiser des municipales. Le ministère est-il prêt?
Du côté logistique, le ministère est toujours prêt à organiser des élections. Le retard n’est pas dû à des raisons logistiques mais politiques. Durant les dernières années, et malgré la situation sécuritaire, surtout à Tripoli, nous y avons organisé trois élections partielles et, au Koura, une législative partielle. Rien n’empêche sur ce plan l’organisation des élections municipales. La décision revient au ministre de l’Intérieur qui étudie la question sous tous ses angles. Les listes sont renouvelées chaque année en février. Ainsi, les citoyens ont-ils le temps de les consulter et de faire leurs remarques quand ils en ont.
Seules des raisons politiques peuvent ajourner les élections municipales?
Certainement. Le ministre actuel de l’Intérieur, Nouhad Machnouk, a fait la tournée des politiciens afin de sonder le terrain. Il lui revient de décider de la tenue de ce scrutin.
Peut-il l’ajourner ou prendre la décision de proroger le mandat des conseils municipaux actuels?
Il faut une loi pour proroger le mandat des municipalités. Une seule décision ministérielle n’est pas suffisante. Mais il est important que les municipales aient lieu à la date fixée. C’est très important pour le citoyen. Il y a plus de 45 conseils municipaux qu’il faut former et 15 nouvelles municipalités. Il est urgent de combler le vide, surtout que rien n’empêche la tenue de ces élections.
Arlette Kassas