Le dialogue Moustaqbal-Hezbollah est un «indice d’équilibre et de pondération», comme le qualifie un diplomate arabe. D’après ses prévisions, le parti chiite sera solidaire du parti sunnite pour ajourner les municipales prévues au printemps prochain. Ces élections représentent une menace réelle sur l’influence du président Saad Hariri et sa famille. Les récents sondages effectués par plus d’un camp libanais et ambassade étrangère ont montré que si jamais le scrutin municipal se déroulait dans deux mois, les candidats du Moustaqbal ne seraient pas favoris dans les villes principales qu’ils dominent aujourd’hui, à savoir Beyrouth, Tripoli et Saïda.
Un virage en faveur de l’ex-Premier ministre est aujourd’hui tributaire d’une intervention saoudienne qui redorerait le blason de Saad Hariri au double plan politique et financier afin qu’il puisse se lancer dans l’arène électorale, ajoute le diplomate. L’Arabie, assure-t-il, ne renoncera jamais à Taëf qui représente le summum de son influence au Liban.
Nº 3039 du vendredi 5 février 2016
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