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Nº 3039 du vendredi 5 février 2016

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Les soutiens de Aoun et de Frangié. Pointage au Parlement

«Faut-il que le candidat qui bénéficie de 70 voix se désiste en faveur de celui qui ne peut en obtenir que 40?». Voilà comment Sleiman Frangié à répondu à l’alliance Aoun-Geagea. Mais qui sont ces 70 députés qui ont, franchement ou implicitement, déclaré leur soutien au député de Zghorta?
 

La question lancée par Sleiman Frangié à l’issue de la séance du dialogue national vient confirmer deux données: la première est qu’il est décidé à poursuivre la course à la présidence et n’est pas prêt à se retirer. La deuxième est que le député du Nord est confiant et agit en tant que président en suspension d’exécution. Si jamais, il est contraint de se retirer, il le fera contre des garanties sur son présent et son avenir politiques.
Un pointage au Parlement donne une image précise des rapports de force actuels, qui donnent Sleiman Frangié gagnant… à ce stade.
Voici les blocs qui voteraient pour le député de Zghorta:
Le Bloc du Moustaqbal (29 députés): Saad Hariri, Bahia Hariri, Fouad Siniora, Farid Makari, Mohammad Kabbani, Atef Majdalani, Nabil de Freige, Ghazi Youssef, Ammar Houri, Bassem Chab, Nouhad Machnouk, Samir Jisr, Ahmad Fatfat, Mohammad Kabbara, Nicolas Ghosn, Badr Wannous, Kazem el-Kheir, Riad Rahhal, Hadi Hobeiche, Mouïn Meraabi, Khodr Habib, Nidal Tohmé, Khaled Zahraman, Jamal Jarrah, Assem Araji, Amine Wehbé, Ziad el-Kadiri, Okab Sakr et Mohammad Hajjar (sauf Khaled Daher qui a fait savoir qu’il voterait pour Aoun).
Le Bloc du Développement et de la Libération (14 députés): Nabih Berry, Abdellatif Zein, Ghazi Zaaïter, Ali Osseirane, Yassine Jaber, Anwar el-Khalil, Ayoub Hmayed, Michel Moussa, Ali Hassan Khalil, Ali Bazzi, Ali Khreiss, Abdel-Majid Saleh, Hani Kobeïssi et Kassem Hachem (membre du Baas).
Le Bloc de la Rencontre démocratique (11): Walid Joumblatt, Ghazi el-Aridi, Akram Chéhayeb, Waël Abou Faour, Ala’a Terro, Elie Aoun, Antoine Saad, Marwan Hamadé, Fouad Saad, Nehmé Tohmé et Henri Hélou.
Le Bloc des Marada (4): Sleiman Frangié, Salim Karam, Estéphan Douaihy et Emile Rahmé.
Les indépendants (12): Tammam Salam, Najib Mikati, Ahmad Karamé, Kassem Abdel-Aziz, Boutros Harb, Dory Chamoun, Robert Fadel, Robert Ghanem, Michel Murr, Nayla Tuéni, Jean Ogassabian et Sehoub Kalbakian.
Quant aux quarante bulletins qui iraient à Aoun, selon le pointage de Frangié, ce seraient ceux du Bloc du Changement et de la Réforme, du Hezbollah et des Forces libanaises.
Restent les députés indécis qui n’ont pas encore dit leur dernier mot. Ce sont:
Le Bloc des Kataëb (5): Samy Gemayel, Nadim Gemayel, Fadi Habr, Samer Saadé, Elie Marouni (ce bloc est plus proche de Frangié, mais a affirmé qu’il ne voterait pas pour un candidat du 8 mars).
Le Parti populaire syrien (2): Assaad Hardan, Marwan Farès (plus proches de Frangié).
Le Baas (1): Assem Kanso (plus proche de Frangié).
Les indépendants: Mohammad Safadi (Aoun), Nicolas Fattouche, Talal Arslan (Frangié), Michel Pharaon, Serge Toursarkissian et Imad el-Hout.

Chaouki Achkouti

Assad appuie Aoun
Du côté des Syriens, le président Bachar el-Assad et son entourage soutiennent le général Michel Aoun, sans pour autant déprécier Sleiman Frangié et son amitié de longue date avec Damas, rapporte une source informée. Mais ils trouvent que le général de Rabié mérite d’accéder à la présidence en exposant les principales étapes de son parcours, qui prouvent qu’il est détenteur d’un projet politique et qu’il est la personnalité politique chrétienne numéro un au Liban et au Moyen-Orient. Il ne lui manquait que la reconnaissance de cette légitimité par son principal adversaire, le Dr Samir Geagea. Cela sans vouloir minimiser la personnalité de Frangié et les relations privilégiées qu’il entretient avec le régime et que rien ne peut altérer. Où allons-nous finalement aboutir? Une personnalité syrienne interrogée transfère la question au Hezbollah et à son secrétaire général, sayyed Hassan Nasrallah, à l’avis duquel le régime syrien prête une oreille attentive non seulement pour ce qui est des affaires militaires, mais aussi en ce qui concerne la politique. «La décision ultime lui revient».

 

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