Elle s’appelle Ayah Bdeir. Cette trentenaire, fondatrice de littleBits, est considérée l’une des femmes les plus influentes du Moyen-Orient. Ingénieure, artiste, la belle Libano-Canadienne a réussi à révolutionner le monde des circuits modulaires pré-assemblés (comme les Legos). Grâce à elle, l’apprentissage de l’électronique est un jeu d’enfant.
C’est en 2011 qu’Ayah Bdeir a lancé littleBits. Via cette dernière, elle propose des créations qu’on peut assembler.
Le plus intéressant, c’est que ces modèles peuvent être utilisés par tout le monde: des enfants, des professeurs, mais aussi des professionnels. Il s’agit de pièces tellement faciles à manipuler qu’elles ont réellement démocratisé le monde de l’électronique. Objectif atteint pour cette rêveuse qui a les pieds sur terre. Pour elle, tout commence après le bac. Cette brillante étudiante, qui a fait ses preuves dans toutes les matières (science, math, art), a compris assez tôt ce qu’elle veut faire. Rassembler deux mondes à première vue difficilement joignables. L’art peut-il se marier avec la science? Selon Bdeir, oui. Et c’est au prestigieux MIT (Massachusetts Institute of Technology) que le rêve commence à se concrétiser. Ici, l’ingénieure se lance le défi de faire comprendre à Monsieur Tout-le-Monde ce que les ingénieurs et les informaticiens pensent leur être réservé. «La technologie doit sortir du cercle des experts. C’est là ma mission et celle de littleBits», raconte-t-elle. Après ce raisonnement et sa mise en pratique,
c’est la consécration.
Le public la suit. Si, au départ, les parents et les professeurs commandent son produit tout comme les écoles (plus de 3 000 écoles utilisent littleBits), actuellement, ce sont les professionnels et les entrepreneurs qui le commandent. Au fil des ans, Ayah Bdeir a réussi non seulement à faire démarquer son entreprise, mais aussi à faire parler d’elle et de son expertise. Elle a déjà remporté plusieurs prix et titres, notamment le Communion Ted (Technology, Enter-tainment and Design), en tant que l’un des 25 innovateurs du monde, et le Ted Senior Fellow en 2013. Le New York Business Journal la classe parmi les femmes les plus influentes. Ayah Bdeir figure également dans le top 100 des personnes les plus créatives en affaires. Et ce n’est pas tout. La jeune femme se trouve parmi les 25 décideurs en Popular Mechanics qui réinventent le rêve américain, des dix dirigeants et entrepreneurs à suivre, et des trente-cinq personnes plus innovatrices de la MIT Technology Review ayant moins de 35 ans.
Mais au-delà de toutes ces distinctions et de tous ces prix, une chose la rend si particulière, sa façon de se percevoir non pas comme une entrepreneuse, mais comme une «personne qui exploite une idée dans laquelle elle croit».
littleBits en bref
Originaire du Liban, Ayah Bdeir a obtenu, en 2004, son diplôme de l’Université américaine de Beyrouth en génie informatique et en sociologie. En 2006, elle reçoit un master en informatique du prestigieux MIT Media Lab. C’est en 2008 qu’elle crée le premier prototype de littleBits. En 2011, elle vend le premier kit de cette entreprise. En 2015, le chiffre d’affaires de littleBits est de 44 millions de dollars. Et tout n’est pas fini. L’expansion mondiale est en cours.
http://littlebits.cc
Pauline Mouhanna, Atlanta, Géorgie