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Nº 3069 du vendredi 2 septembre 2016

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Pas de solution avant fin 2016. Le dossier libanais tributaire de la région

Il ne faut rien attendre du dialogue du 5 septembre ni des réunions qui suivront. Les solutions ne dépendent pas d’une étroite vision partisane, mais d’un pari fait sur des changements régionaux. Dans les deux cas, le pays plongera dans une paralysie plus sévère des institutions et entraînera la scène interne au bord du précipice. La dégradation atteindra un degré délicat et même dangereux. Le Liban fait face également à de lourdes échéances financières au début de l’année prochaine en commençant par les sept milliards de dollars de dettes qui doivent être couverts par de nouveaux bons du Trésor.
L’idée du package deal, dans tous ses articles, est liée non seulement à l’échéance présidentielle, mais également aux orientations étrangères, notamment aux dossiers régionaux de Syrie au Yémen et leur place dans les solutions politiques. Ce qui n’est pas prévu dans les prochains mois. Selon les mêmes sources, ceux qui misent sur les élections américaines pour apporter des solutions rapides aux guerres régionales actuelles s’appuient sur des paris perdants. En cas de succès d’Hillary Clinton, candidate du parti démocrate, toutes les données indiquent que les guerres de la région s’échaufferont. Par conséquent, ceux qui misent sur un répit que le pays connaîtra à la fin de l’année ou au début de la prochaine se font des illusions.
De toute évidence, les forces politiques qui participent au dialogue, ou du moins dans leur majorité, sont dans l’impasse dans leur quête de solutions à l’échéance présidentielle. Ce qui confirme que les prochaines séances, non seulement celle du 5 septembre, n’apporteront rien au problème de la présidentielle. Cette incapacité est expliquée par plusieurs causes, certaines internes et d’autres externes. Les forces politiques refusent toujours d’entrer dans la recherche d’une entente sur un package deal, comme le propose le président Nabih Berry. Cela est dû aux liens de certaines parties internes avec des forces étrangères et leur incapacité à décider de n’importe quel dossier sans un feu vert régional.

Chaouki Achkouti

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