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Nº 3076 du vendredi 7 avril 2017

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Dossier

Classement dans le monde arabe. Six universités libanaises dans le Top 50

À l’heure où le système d’accréditation se généralise, les universités libanaises s’emploient à développer leurs stratégies. Leur but est de figurer dans la liste des meilleurs établissements et d’assurer un niveau académique de qualité.
 

Selon un classement établi par la société britannique Quacquarelli Symonds, six universités libanaises figurent dans la liste des cinquante meilleures universités du monde arabe. Alors que l’Université américaine de Beyrouth (AUB) figure en deuxième place après l’Université du pétrole et des minéraux du roi Fahd, en Arabie saoudite, l’Université Saint-Joseph (USJ), occupe, elle, le 12e rang. Elle est suivie de l’Université libano-américaine (LAU) qui arrive en 14e position et de l’Université de Balamand, qui se place au 24e rang. L’Université libanaise (27e place) et l’Université arabe de Beyrouth (35e position) figurent également dans la liste.

Critères d’évaluation
Afin d’effectuer ce classement, les sociétés comme Quacquarelli Symonds (QS World University Rankings) ont recours à neufs indicateurs différents qui sont les suivants: la réputation académique de l’établissement (40%), la réputation auprès des recruteurs (10%), le ratio enseignants-étudiants (20%), le nombre de citations par enseignant-chercheur (20%), le ratio d’enseignants internationaux (5%) et celui d’étudiants internationaux (5%). D’autres classements comme celui des universités de Shanghai (ARWU – Academic Ranking of World Universities) considèrent les critères suivants: le nombre de prix Nobel et médailles Fields parmi les anciens élèves et parmi les professeurs, le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline, le nombre de publications dans les revues scientifiques, le nombre de chercheurs répertoriés dans le Science Citation Index-Expanded (SCIE) et le Social Science Citation Index (SSCI) (des bases de données qui comprennent des revues scientifiques) et la performance moyenne des professeurs.
Concurrence féroce. Nouer des partenariats internationaux, mettre en place des plans stratégiques pour les années à venir, effectuer des auto-évaluations, améliorer le principe de démarche-qualité… Autant d’initiatives qu’entreprennent les universités libanaises depuis quelques années pour être reconnues internationalement. La concurrence porte d’abord sur les financements qui, une fois obtenus, attirent les bons chercheurs. Qui dit recherche, dit innovation et donc possibilité de compétition. Or, aujourd’hui, cette tendance nouvelle se transforme de plus en plus en une obsession de «branding» et de «ranking». Faisant fi dans beaucoup de cas de l’importance de la qualité de l’enseignement et de la recherche, du taux d’insertion professionnelle, etc., les universités libanaises risquent de se noyer dans une logique purement commerciale. Selon des spécialistes, l’étude de ces classements s’avère intéressante. «Ces derniers imposent, hors de tout débat démocratique, une vision normative de ce qu’est une «bonne» université. Et, en ne laissant place à aucune tentative de proposer une alternative à cette vision d’une université ‘efficace’ économiquement, le classement règle unilatéralement la question du rôle que doit jouer l’université dans la société». Figurer dans les grands palmarès internationaux est certes prestigieux, à condition que la compétition produise une émulation positive sur le plan académique.

Natasha Metni

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