Magazine Le Mensuel

Nº 3082 du vendredi 6 octobre 2017

Confidences partis

Confidences partis

40 partis libanais chez Ansari
Lors de sa visite à Beyrouth, fin août, l'adjoint du ministre iranien des Affaires étrangères pour les questions arabes et africaines, Hussein Jabiri Ansari, a reçu une délégation composée de 50 personnes, représentants une quarantaine de partis libanais. D'obédience nationaliste arabe, islamiste et gauchiste, ces formations font partie de la «Rencontre des partis nationaux et islamiques», parrainée par le Hezbollah. La discussion a porté sur les perspectives de paix et de guerre en Syrie et sur les développements sur les autres théâtres de combat dans la région, plus particulièrement l'Irak et le Yémen. Les participants ont quitté la réunion avec le sentiment que l'Iran est confiant de sa suprématie et de la prochaine victoire inéluctable de «l'axe de la Résistance». Des observateurs ont noté l'absence du Parti communiste libanais, principal formation de la gauche libanaise.

Le PSP fait du porte-à-porte
Confronté à une vague de mécontentement grandissante au sein de la base, le Parti socialiste progressiste (PSP) a mis les bouchées double pour resserrer les rangs. Les branches jeunesse, étudiants et femmes du PSP ont fait preuve, cet été, d'un dynamisme inhabituel, organisant des activités dans presque tous les villages où le parti de Walid Joumblatt est implanté. Dernière «activité» en date, la distribution, dans le caza de Aley, fin août et début septembre, de cartons d'aides, composés de produits alimentaires de première nécessité. Des opérations similaires sont prévues dans les régions du Chouf, de la Békaa-Ouest, du Haut Metn, de Baabda, de Hasbaya, et de Beyrouth. La raison invoquée pour la distribution de ces «aides sociales» sont les difficultés économiques auxquelles de nombreuses familles sont confrontées. Au début de l'été, plusieurs dizaines de membres du PSP, essentiellement de la famille Arbid, ont demandé à être radiés du parti, car le candidat qu'ils soutenaient aux élections législatives n'aurait pas été retenu.

Le Hamas veut renouer avec Damas
Selon des informations sûres, le responsable des relations arabes et internationales au Hamas, Oussama Hamdane, aurait sollicité la médiation du Hezbollah auprès des autorités syriennes pour tenter de renouer le contact entre le mouvement islamiste palestinien et Damas. Cette relation s'était gravement détériorée après les accusations de «trahison» lancées par le régime syrien contre le Hamas pour le soutien supposé qu'il aurait fourni aux rebelles syriens, à qui il aurait transmis, entre autres, son savoir-faire dans le domaine du percement de tunnels et de la préparation de charges piégées camouflées. M. Hamdane, qui occupait dans le passé le poste de représentant du Hamas au Liban, s'est dit prêt à se rendre personnellement à Damas pour y rencontrer les responsables syriens. Pour appuyer sa démarche, un des dirigeants historiques du Hamas, Mahmoud Zahhar, a publiquement insisté sur la nécessité de normaliser les relations avec Damas.

Des salafistes… chiites
Le «chirazisme» est un courant fondamentaliste chiite très critique à l'égard des sunnites. Les adeptes de ce courant sont considérés comme des salafistes de l'islam chiite. Ces deux dernières années, les «chiraziens» se sont implantés au Liban, en cherchant des protections du côté du mouvement Amal. L'une des figures de ce courant, cheikh Yasser Habib, s'est distingué par ses prêches «extrémistes». Amal a publié un communiqué, début septembre, accusant Yasser Habib d'être un imposteur et sommant ses partisans de ne pas adhérer à ses idées sous peine d'être sanctionnés.

Bisbille au sein du CPL à Jezzine
Les tiraillements entre les députés du Courant patriotique libre (CPL) à Jezzine, avec en filigrane, les candidatures pour les prochaines législatives, ont gagné la base du parti dans cette région. Divisé en deux courants, le premier regroupé autour du député Amal Abou Zeid, et le second soutenu par le député Ziad Assouad, le comité du casa a démissionné. Les divergences ont éclaté au grand jour après les informations selon lesquelles M. Assouad serait remplacé, lors des prochaines élections, par le conseiller du président Michel Aoun, le journaliste Jean Aziz. Le chef du parti Gebran Bassil et M. Abou Zeid appuieraient cette option.  

 

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