Magazine Le Mensuel

Nº 3082 du vendredi 6 octobre 2017

Immobilier

News immobilier

Partout des pancartes «A louer»
Les boutiques se vident petit à petit sur les axes routiers marchands de Beyrouth au profit d’une relocalisation des points de vente au détail dans les banlieues proches de la capitale. C’est le cas, à titre indicatif, le long de la route de Damas jusqu’à Sodeco Square et le croisement Adib Ishak-Sassine. La problématique est celle du renouvellement des baux commerciaux. Les contrats venant à terme, les propriétaires procèdent à une augmentation des loyers qui ne permet plus aux locataires de rentabiliser leurs métiers, la conjoncture socio-économique et l’étroitesse des espaces n’aidant pas à améliorer la situation. Il existe un seuil de roulement de clients pour que la boutique dégage des profits. De nombreux locataires ont essayé en vain de négocier. Le résultat est décevant. Des vitrines de boutiques vides, sur lesquelles sont collées des pancartes «à louer.»

Baisse entre 30% et 40%
Le secrétaire de l’Association des promoteurs immobiliers au Liban (REDAL), Massaad Farès, a considéré que «la flexibilité des prix de l’immobilier est une opportunité qui ne se présentera plus aux candidats à l’achat d’appartements, vu que les nouveaux impôts rendront difficile l’octroi d’escomptes». Il a estimé que la proportion de la baisse des prix de l’immobilier se situe entre 30% et 40%, affectant les unités résidentielles de grandes surfaces dont le prix est supérieur à un million de dollars. Ces escomptes dépendent de la solidité financière du promoteur et du pourcentage des ventes du projet.

Marché d’utilisateurs finaux
Les promoteurs immobiliers seraient prêts à accorder des facilités de paiement aux acheteurs mais ils ne seraient pas prêts à brader leurs actifs. Les développeurs sont persuadés que le marché local demeure «solide», n’étant plus spéculatif mais plutôt un marché d’utilisateurs finaux, comme tel était le cas dans les années du boom immobilier entre 2007 et 2010. Toutefois, de nouvelles impositions rétréciraient leurs marges de manœuvre, ce qui les obligerait à être moins malléables en termes de prix. Les impôts représentaient avant les réajustements près de 30% du coût de construction.

Fonds immobilier: unification des méthodes d’évaluation
L’évaluation de la valeur des biens-fonds immobiliers est un problème chronique qui s’est davantage compliqué avec le temps. Aujourd’hui, diverses entités administratives sont mandatées, par la loi, pour donner leur verdict. Ces évaluations s’avèrent dans la majorité des cas discrétionnaires voire arbitraires. La solution, selon les promoteurs, serait l’unification des méthodes mises en œuvre pour l’évaluation de ces biens-fonds. Ils ont appelé à une révision des règles de comptabilisation de la valeur locative du bien afin que celle-ci soit juste et équitable.

20000 unités résidentielles par an
Interrogé par Magazine, un promoteur immobilier a indiqué que de nouveaux permis de construction sont émis en permanence. Néanmoins, le nombre d’unités résidentielles a nettement diminué tout comme la surface de celles-ci et leur aménagement intérieur. Après cinq ans de pression soutenue sur le secteur de l’immobilier, il a évoqué la construction de près de 20 000 unités en rythme annuel à prix abordable, contre 35 000 par le passé. «C’est la demande sur le marché qui dicte la tendance», a-t-il dit.

Investissement en République dominicaine
Le montant des investissements immobiliers en République dominicaine pour l’obtention d’un passeport a reculé à 40 000 $ pour une famille composée de quatre membres, faisant de ce programme d’investissement pour l’obtention de la citoyenneté dominicaine l’un des plus attractifs dans le monde. Les nouvelles instructions sont entrées en vigueur au 1/9/2017.

Liliane Mokbel

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