Magazine Le Mensuel

Nº 3087 du vendredi 2 mars 2018

Start up

Spike. Mieux gérer le traitement du diabète

A seulement 24 ans, Ziad Alameh est entrepreneur en série. Sa dernière start-up, Spike, a pour mission d’aider les diabétiques à mieux gérer leur maladie. Explications. Comment est née l’idée?
Cela fait 7 ans que je suis atteint de diabète et que mon quotidien est rythmé de challenges. Je suis obligé de prendre mon insuline à chaque fois que je consomme autre chose que de l’eau pour ajuster le niveau de sucre dans mon sang. Et à chaque fois, je dois reporter ces informations à mon médecin, à ma mère qui s’inquiète tout le temps de savoir si j’ai bien pris mes médicaments. Quand je vais au restaurant ou dans un café avec mes amis, c’était aussi un calvaire pour choisir l’aliment  que je peux consommer et ensuite comment prendre mon insuline. J’ai alors compris que le seul moyen de traiter cette maladie est de devenir son propre médecin. Pour cela, j’avais besoin d’un outil qui m’aide à gérer et collecter toutes ces données au quotidien. C’est ainsi que j’ai eu l’idée de Spike. J’ai alors commencé à travailler sur une application qui puisse me rappeler de prendre mon médicament après avoir mangé.

Pouvez-vous expliquer en quoi consiste cette solution?
Spike est composée d’une application mobile et d’une technologie qui relie le stylo d’insuline des malades à leur téléphone pour collecter les données liées à la gestion du diabète. Les informations comme le niveau de sucre ou d’insuline dans le sang, sont collectées, enregistrées et partagées directement avec le médecin et la famille. Spike rappelle aux malades le moment et la dose de médicament à prendre et suggère même des aliments au patient lorsque ce dernier se rend au restaurant ou dans un café.

Quels sont les challenges que vous rencontrez en tant qu’entrepreneur au Liban?
La construction du hardware est encore très difficile au Liban. Il n’est pas facile de trouver tous les composants nécessaires à la fabrication de cette technologie ni les personnes qualifiées pour cela. En ce qui concerne le software, s’il existe un peu plus d’outils disponibles aujourd’hui, les bons développeurs restent encore difficiles à dénicher: soit ils ont quitté le pays, soit ils travaillent pour de grandes entreprises.

Soraya Hamdan

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