Magazine Le Mensuel

Nº 3089 du vendredi 4 mai 2018

Supplément

Etudes en hôtellerie Une demande croissante

Très dynamique dans le domaine de la restauration, le Liban connaît un rayonnement régional et international, notamment en matière de développement de franchises. Celles relatives au concept de cuisine libanaise connaissent un déploiement fort en Europe et aux Etats-Unis. Se lancer dans une telle carrière est fort prometteur.  
 

En cuisine il n’y a pas de secret, «c’est en cuisinant qu’on devient cuisinier». Il est aujourd’hui indéniable que la main d’œuvre libanaise qualifiée en hôtellerie, tout particulièrement en cuisine, est très sollicitée sur les marchés du Golfe et d’Afrique. Fort heureusement, «ces développements au niveau du marché s’accompagnent aussi d’une évolution de la perception des métiers de bouche», explique Karim Chaaya Asmar, Chef du Département Hospitality Management de l’Université Saint-Joseph (USJ). En effet, avec la multiplication des programmes télévisés mettant en scène des chefs de cuisine et avec l’augmentation considérable du nombre d’articles et d’appréciations des journalistes et bloggeurs, ce métier devient de plus en plus valorisé par le grand public. Toutefois, «les ressources humaines viennent à manquer», regrette Karim Chaaya Asmar.
Une enquête menée auprès de plusieurs groupes de restauration partenaires a permis de confirmer ce constat. Par conséquent, étant donné que l’offre d’emplois est supérieure à la demande, les diplômés en hôtellerie-restauration sont quasiment certains de trouver du travail, à la fin de leurs parcours.

Formation cosmopolite
Plus encore, le savoir-faire acquis dans le cadre de ces études permet de se tourner vers l’international: Etats-Unis, Europe, Asie, Australie, Moyen-Orient. Il s’agit en effet d’une formation cosmopolite, où les étudiants ont l’occasion de découvrir des cultures nouvelles. Raison pour laquelle nombre d’universités libanaises optent davantage pour l’anglais comme langue de formation, avec pour volonté principale de faciliter cette ouverture à l’international. Les programmes académiques offrent généralement une structure similaire s’articulant autour de trois bases: le management, la spécialisation et la pratique.
● La base en management comprend des cours de gestion couvrant des matières telles que le management, la comptabilité, le marketing et les techniques de vente.
● La base de spécialisation couvre des cours de management appliqué en hôtellerie, comme la gestion opérationnelle en restauration et les cours de cuisine.
● La base de pratique comprend, elle, les stages, ainsi que les modalités d’apprentissage.

Avantages exceptionnels
De garçon de café à gérant de restaurant ou directeur d’hôtel, les possibilités sont variées, tout comme les formations: mercatique et gestion hôtelière ou art culinaire, arts de la table et du service. Il est vrai, certes, que les métiers de l’hôtellerie et de la restauration requièrent une très grande disponibilité, surtout aux heures des repas, pendant les vacances et durant les week-ends et les périodes de fêtes. Les horaires commencent très tôt et finissent généralement tard le soir. Les qualités requises sont donc multiples: tout candidat à ce métier devra faire preuve de débrouillardise, de rapidité, d’un sens développé de l’hygiène, de bonne humeur, de patience, de bon sens et de créativité. Etre physiquement en forme est aussi indispensable pour exercer de telles tâches.
Une fois les clients habitués à une certaine cuisine, par exemple, ils pourraient en tomber amoureux et ne venir que pour y goûter. Résultat? Le groupe hôtelier ou de restauration se trouvera dans l’impossibilité de se
passer de cette «star en devenir» et dans l’obligation de lui offrir des perspectives d’avancement professionnel et de salaire pour la séduire et la garder. S’ajoute à cela un atout majeur: le cuisinier pourrait ne pas tarder à devenir son propre patron. En acquérant les compétences, la maturité et l’expérience nécessaires, il pourra facilement, avec une bonne stratégie et un bon plan de carrière, lancer sa propre entreprise. Beaucoup de services sont disponibles pour l’accompagner dans sa démarche, surtout si ses idées sont innovantes.

Natasha Metni Torbey

Related

Tu vœux ou tu vœux pas? Le Goût DÉCEMBRE

Préparer un bon C.V. Pourquoi et comment s’y mettre?

Esmod. Se frayer un chemin dans l’univers de la mode

Laisser un commentaire


The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.