Magazine Le Mensuel

Nº 3105 du vendredi 6 septembre 2019

Associations

Teach a Child. L’éducation pour tous

Lorsqu’une même préoccupation, un même souci unit des pensées et des efforts, le résultat ne peut que porter ses fruits. C’est de ce principe qu’est née l’association Teach a Child. Rencontre avec sa présidente, Mme Zeina El-Khalil.
 

Quelle est la mission principale de Teach a Child?
Lancée en 2011 par un groupe de vingt femmes, Teach a Child a pour mission de garantir le droit à l’éducation pour tous les enfants du Liban. Nous croyons fortement que l’éducation constitue un vecteur de progrès et de développement économique et social. Lorsque nous rencontrions des enfants dans la rue, cela nous révoltait. Il fallait les sortir de là et faire en sorte qu’ils aillent à l’école. C’est dans ce sens que Teach a Child agit pour donner accès à l’éducation aux enfants défavorisés en éliminant tout obstacle financier et en couvrant tous les coûts liés à leur éducation; assurer le suivi en matière de financement de sorte que les élèves puissent poursuivre leurs études jusqu’à obtenir un diplôme universitaire; améliorer l’expérience des enfants dans les écoles publiques au niveau des infrastructures, de l’équipement et des moyens technologiques; enfin, faire pression pour l’application effective de la loi sur l’enseignement obligatoire.

Qu’en est-il de cette loi?
Malheureusement, jusqu’en 2012, la loi libanaise disposait que l’éducation est gratuite jusqu’au cycle complémentaire. Après cette date, le mot «obligatoire» y a été ajouté. Toutefois, et jusqu’à ce jour, aucun décret d’application n’a été signé. La loi en question ne peut donc être appliquée, ce qui fait que les parents nonchalants ne sont pas pénalisés de n’avoir pas envoyé leurs enfants à l’école.

Comment faites-vous pour aider ces enfants?
Nous avons commencé, au départ, par prendre en charge une centaine d’enfants. Aujourd’hui, le nombre de ceux qu’on accompagne est de 1350, dont 917 au complémentaire, 214 au secondaire, 127 dans des écoles techniques et 83 universitaires. 57% de ces enfants sont des filles pour 43% de garçons. Notre soutien se traduit par un paiement régulier de la scolarité aussi minime soit-elle, des frais d’inscription, de l’achat des livres et de la fourniture, des costumes et du transport. En somme, les dépenses y relatives par enfant par an atteignent les 400$. Nous collaborons étroitement avec le ministère de l’Education et le ministère des Affaires sociales, ainsi qu’avec bon nombre de présidents de municipalité. Ils nous fournissent surtout une grande base de données regroupant les informations relatives aux familles les plus démunies.

Comment se fait le processus de prise en charge?
Lorsqu’une famille nous sollicite, elle remplit un formulaire que nous étudions soigneusement. Notre assistante sociale se charge par la suite de rendre visite à la famille en question et de rencontrer les enfants. Si le dossier s’y porte, ces derniers sont pris en charge, quel que soit leur nombre. Le seul prérequis consiste donc en un besoin financier. Ni la religion, ni le sexe, ni l’appartenance politique ou sociale, ni même la performance scolaire ne sont pris en considération. 

Quelles sont vos sources de financement?
Nous organisons chaque année un dîner de gala qui constitue notre principale source de financement. Sponsors et donateurs nous soutiennent énormément dans le cadre de cette soirée pour la collecte de fonds. Nous prévoyons aussi en cours d’année de petits événements qui nous aident à mener à bien notre mission.
 

Pour contacter Teach a Child
Adresse: Beyrouth, rue Clémenceau, Imm. Tajer, 6ème étage; téléphone: 01-378 119.
Adresse mail: info@teachachild.org;
Site web: www.teachachild.org
Facebook: Teach a Child
Instagram: teachachild

Natasha Metni Torbey

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